Evaluation des enseignants : vers de réels progrès
Les avis du CHSCT 68
Le point sur la revalorisation des salaires (PPCR)
Remplacement des enseignants, un chantier complexe à ouvrir
Livret scolaire unique
Tout nouveau, plus partique : le nouveau site du Sgen-CFDT
Justice : l’accord entre Microsoft et le ministère de l’Education
nationale
OCDE : regards sur l'éducation
CFDT, enquête travail
Pédagogie
Conférence de presse du Sgen-CFDT Alsace
Vendredi 16
septembre s'est tenue la conférence de presse de rentrée du
Sgen-CFDT Alsace en présence des journalistes de l'Alsace
et des Dernières Nouvelles d'Alsace.
Le syndicat régional était représenté par son secrétaire
général,Laurent GOMEZ, ainsi que par Vincent GUINEBRETIERE, secrétaire
général
adjoint, Valérie FAURIE, responsable du premier degré du
Bas-Rhin,Nathalie BURGARD et Chritsophe ALTUSER, militants du premier
degré
respectivement dans le 67 et le 68.
A l'ordre du jour de cette
conférence :
- la sécurité dans les écoles et les établissements scolaires
- la réforme du collège
- le recrutement des personnels
- les effectifs
Nous l'avons revendiquée et obtenue par la négociation : 1 200 euros
bruts annuels qui seront mensualisés dès septembre 2016 avec effet sur
la paie d'octobre, ce qui veut dire que nous aurons deux
mensualités de 100 euros bruts le mois prochain : septembre et
octobre.
Evaluation
des enseignants : vers de réels progrès
Dans
le
cadre de l’accord PPCR, le ministère vient de dévoiler le projet de
réforme de l’évaluation des enseignants, en négociations depuis
plusieurs mois. Alors, que faut-il en penser ?
Pour se faire une idée, il faut
partir de la situation actuelle c'est à dire d'un système
d'évaluation infantilisant
(visite surprise, notes...), opaque,
fondé sur le rang au concours,
ubuesque (Qui peut expliquer
pourquoi la note administrative des enseignants du 2nd degré débute
à 33,3 et s’arrête à 40 alors que celle des enseignants du premier
degré debute entre 10.5 et 14.5 et s'arrête à 20 parfois 15 ans
avant la fin de carrière ?) et injuste
(Si vous êtes une femme d'une académie peu attractive et avec un
rang de concours modeste, vous passerez sans doute tous les
échelons à l’ancienneté. Et ce, quelle que soit la qualité de votre
engagement et de votre travail).
Or, la réforme
proposée rend le système d’évaluation moins infantilisant, transparent, plus
compréhensible, plus égalitaire et plus juste. Moins infantilisant
car il n'y aura plus de visite surprise et l’enseignant pourra
s’exprimer sur ses pratiques et réfléchir sur celles-ci.
Transparent car les critères d’évaluation sont clairement
définis et sont connus de l’enseignant.
Compréhensible car il n'y aura plus de notes qui ne riment
à rien mais une grille claire et plus objective (sans être
parfaite).
Plus égalitaireet plus
juste car
pour l’essentiel de la carrière, l’évaluation sera déconnectée de
l’avancement : ainsi pour la plupart des échelons les collègues
avancent tous au même rythme ce qui réduit les risques
dediscrimination et permet de recentrer l’inspection sur son vrai
rôle :
l’aide et l’accompagnement des personnels. Tous les enseignants
ayant une carrière complète accèdent à la hors-classe et la
différence de
temps pour parcourir les 11 échelons de la grille de la classe
normale est au maximum de 2 ans contre 10 ans aujourd’hui.
En
réduisant les différences entre collègues, en supprimant la place
accordée au rang de concours, en offrant à tous les collègues les
mêmes
temps d’évaluation et les mêmes chances de promotion au cours de
leurcarrière, cette réforme permet
de mettre en place un système qui a défaut d’être idéal est déjà
beaucoup plus juste.
Ce n’est pas si mal, non ?
Le Sgen-CFDT a fermement négocié
pour parvenir à ce projet porteur de progrès ! Il continuera à se
battre pour sa mise en place contre les tenants de l’ordre établi,
qui
se satisfont de l’injuste système actuel et politisent la question
en la renvoyant aux prochaines élections présidentielles. Il
continuera
aussi à porter de nombreuses propositions d'amélioration, notamment
aux nouvelles grilles.
Des articles résumant le nouveau
système surLa Croix
ou L'Obs
Les avis du CHSCT 68
Lors de la séance du mardi 5 juillet 2016 les membres du Comité
d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail ont voté à
l'unanimité les avis suivants :
Avis concernant la sécurité dans les écoles : Pour les
membres du CHSCT les injonctions faites aux directeurs d'école et aux
chefs d'établissement dans le cadre du plan vigipirate sont
inapplicables stricto sensu. Ils demandent que leur
responsabilité soit limitée à une prise en compte de l'esprit du
texte, c'est à dire à une augmentation de la vigilance et des
contrôles.
Avis concernant la la responsabilité des directeurs :
Pour les membres du CHSCT les directeurs d'école et les chefs
d'établissement doivent être déchargés de toute responsabilité
lorsqu'ils sont dans l'obligation d'installer des classes dans des
salles dont la capacité d'accueil est inférieure au nombre d'élèves.
Le point sur la revalorisation des salaires (PPCR)
Il
y a 1 an, l’accord PPCR était signé entre le gouvernement et 5
syndicats (CFDT, Unsa, Fsu, CGC, CFTC) après 2 ans de
négociations. Actuellement, dans chaque ministère de la fonction
publique, les syndicats négocient l’application de l’accord dans leurs
champs professionnels. Voir
infographie du ministère.
Beaucoup de collègues nous posent des questions sur les traductions
concrètes de cet accord dans leur quotidien. Des collègues se demandent
s’ils doivent repousser leur année de prise de retraite pour pouvoir
bénéficier des avantages de l’accord.
Première réponse: la première amélioration attendue en termes
d’indice aura lieu le 1er janvier 2017 (intégration d’une partie de
l’ISAE et ajout de points d’indices). Si vous êtes
bénéficiaire, vous pourrez en bénéficier pour une mise à la retraite en
septembre 2017.
Par contre, pour la classe exceptionnelle, l’accès se fera sur la
campagne 2017-2018 et ne pourra être validé qu’après 6 mois effectifs
dans cette classe. Donc, si vous passez en septembre 2017, vous ne
pourrez le valider qu’en prenant la retraite en septembre 2018 (si les
règles demeurent les mêmes avec le prochain gouvernement). Les
nouvelles grilles indiciaires sur le site du Sgen-CFDT
Remplacement des enseignants, un chantier complexe à ouvrir
Le
ministère veut ouvrir une réflexion sur le remplacement des
enseignantsabsents, après que le Premier Ministre a évoqué cette
question lors des
Journées de la Refondation en mai dernier. Le problème
del'insuffisance du système actuel de remplacement des enseignants
absents n'a fait que s'agraver, particulièrement dans
certainsdépartements comme la Seine-Saint-Denis, cel depuis des
années. Lors de
la dernière réunion avec le ministère, le 30 août dernier, la
seuleannonce faite a été la promesse que les zones de remplacements ne
seraient pas étendues, comme le souhaitait Manuel Valls. Ouf !
Pour le Sgen-CFDT, loin de ces
réponses faciles et inadéquates, le chantier complexe du
remplacementnécessite imagination et créativité ! Il y a pour nous
deux problèmes à
traiter : l'un est quantitatif (nombre de titualaires affectés
auremplacement), l'autre est qualitatif (formation, limitation du
nombre
d'établissement, intégration aux équipes pédagogiques,
fonctionnementdes établissements pour le second degré...).
Selon
le site Eduscol,
"les
livrets scolaires de l'école élémentaire et du collège évoluent
àcompter de la rentrée scolaire 2016 pour ne plus former qu'un livret
scolaire commun pour la scolarité obligatoire. Les
élémentsconstitutifs du livret sont numérisés dans une application
informatique
nationale dénommée "livret scolaire unique du CP à la troisième". Et encore "Le
nouveau livret scolaire unique
de l’école et du collège est un outil simple et précis pour
rendrecompte aux parents des acquis et des progrès de leurs enfants et
restituer ainsi une évaluation plus complète et exigeante."
Un outil sans doute intéressant sur
le papier, le seul problème étant qu'il n'est toujours pas
disponiblealors que la rentrée 2016 est passée depuis bientôt un mois
! Or
comment préparer sans perte inutile de temps ses évaluations
(parcompétences ou par notation chiffrée classique) et donc ses cours
sans
savoir précisément ce qu'il faudra consigner dans le livret
scolaireunique ? D'autre part, quel lien sera fait avec l'Entea ?
Faudra-t-il
saisir deux fois notes et compétences ? Et ces
compétencescorrespondront-elles à celles des programmes disciplinaires
ou à celles
du socle (ce qui n'est hélas pas tout à fait la même chose...) ?
Justice : l’accord entre Microsoft et le ministère de l’Education
nationale
Jeudi 14 septembre 2016, le tribunal de grande instance de Paris a
décidé qu'il n'y avait pas urgence à suspendre l'accord signé en
novembre 2015 entre le ministère de l'Éducation Nationale et Microsoft.
Le collectif Edunathon va décider s'il poursuit son action sur le fond.
Cet accord, portant sur des logiciels et des services fournis par
Microsoft d’un montant de 13 millions d’euros, est dénoncé par le
collectif EduNathon, qui y voit un
marché public dissimulé. Les entreprises de ce collectif auraient pu
répondre à un appel d’offre du ministère, s’il y en avait eu un.
L'OCDE
a publié son rapport annuel "Regards sur l'Education" ; on y
litsous la plume d'Eric Charbonnier que pour la France, "aujourd'hui
l'enjeu
est qualitatif". et que la voie est tracée par les réformesengagées.
Il faut les continuer et aller plus loin."
Le même écrit aussi que le métier
enseignant en France n'est pas tout à la fait le même que dans les
autres pays de l'OCDE (voir
les détails résumés sur cette page)
; enfin, le coût de l'éducation en France peut faire débat puisque
lepays dépense moins pour ses élèves que beaucoup d'autres pays (voir
les détails)
: on y apprend par exemple que les salaires des profs ont baissé
entre2010 et 2014 alors qu'il a augmenté presque partout ailleurs !
La
CFDT lance le 20 septembre une immense enquête nationale sur
letravail.
L’objectif ? Redonner
la
parole aux Français sur leur relation au travail et leurs
vraiespréoccupations. Cette enquête a pour ambition de
toucher
plusieurs dizaines de milliers de salariés,
fonctionnaires,travailleurs indépendants, demandeurs d’emploi… Inédite
et avec
près de 170 questions, elle offrira une photographie du monde
dutravail d’aujourd’hui et permettra d’imaginer celui de demain.
La CFDT s’appuiera sur les résultats de l’enquête pour porterses
revendications et remettre le travail au cœur du débat public.