Après les annonces d’ Emmanuel Macron, la réponse à cette question semble de moins en moins évidente. En effet, les agents de la fonction publique et particulièrement les personnels de l’éducation nationale sont les grands oubliés du président. Depuis 2 ans, le rétablissement du gel du point d’indice, du jour de carence, la non compensation totale de la hausse de la CSG, le report d’un an de l’agenda d’application du PPCR, toutes ces mesures réduisent notre pouvoir d’achat. Le gouvernement ne s’en cache pas, il cherche à aligner le secteur public sur le secteur privé mais uniquement sur ce qui se fait de pire dans le privé. Pire! L’Etat peut, en tant qu’employeur, ne pas faire les choses qu’il préconise dans les entreprises du privé. La prime de Noël annoncée par Emmanuel Macron étant un exemple parmi bien d’autres.
Concernant notre pouvoir d’achat, lorsque notre ministre affirme que les enseignants profiteront de la défiscalisation des heures supplémentaires, nous, professeurs des écoles, nous ne pouvons que nous réjouir pour nos collègues du second degré. Notre ministre semble oublier que dans le 1er degré les heures supplémentaires n’existent pas.
En tant que fonctionnaires, nous travaillons pour la collectivité, au service de tous et d’abord des plus faibles. En cas de crises, de catastrophes, d’attentats, ce sont des agents publics qui font face, qui protègent, soignent et reconstruisent.
En tant qu’enseignants nous œuvrons chaque jour à la réussite de tous par nos pratiques professionnelles, par notre disponibilité pour les familles et notre investissement dans la communauté éducative. En tant qu’enseignants nous vivons et nous faisons vivre une école de la confiance bien différente de celle que J-M Blanquer cherche à imposer dans l’opinion au dépend de ses agents.
Le Sgen-Cfdt continuera son travail de dialogue et de propositions pour que les personnels de l’éducation nationale ne soient pas les grands oubliés de 2019.
La Cfdt portera son projet de justice sociale et de transition écologique.