Nous avons réuni cette semaine nos correspondants et secrétaires d’établissement pour faire le point sur la rentrée. De nos échanges ressortent les points suivants :
Nous reprendrons tous ces éléments lors de notre conférence de presse de la semaine prochaine et nous veillerons à visiter le maximum d’établissement pour informer les collègues sur les changements en cours et les éléments sur lesquels nous pouvons influer (voir point suivant)
Le Sgen‑CFDT s’est opposé dans toutes les instances aux réformes proposées par Jean-Michel Blanquer pour le lycée GT et le bac. Mais cette réforme va bien être mise en place et il faut maintenant éviter le pire…
La note de service ministérielle du 5 septembre (BOEN 2018-109) donne quelques maigres informations sur l’organisation de la mise en place des enseignements de spécialités en 1ère et terminale. C’est bien le CTA (Comité technique académique) qui sera consulté par la rectrice sur cette carte des spécialités dans les lycées d’Alsace, c’est également la rectrice qui sera garante « de l’équilibre et de la bonne répartition des spécialités dans le cadre géographique adapté… permettant de garantir l’offre d’enseignement de spécialités la plus riche et de soutenir les établissements les moins attractifs ou les plus isolés... »
D’ici là, nous demandons qu’un comité de pilotage soit mis en place au niveau académique. Nous avons écrit en ce sens aujourd’hui à la rectrice : « Les réformes du lycée général et technologique et du baccalauréat, annoncées au printemps dernier auront des incidences dès la rentrée 2019 sur la carte des spécialités et sur la dotation des établissements. Le Sgen‑CFDT a émis vous le savez un avis très critique sur ces réformes. Pour autant il considère que le travail de mise en place et de suivi, qui a commencé, doit impérativement associer l’ensemble de la communauté éducative.
Ainsi, le Sgen‑CFDT Alsace vous demande, de créer un groupe de travail issu du Comité technique académique pour engager une concertation locale sur la mise en œuvre des réformes engagées ».
La seule véritable information importante de cette note de service du 5 septembre c’est l’annonce d’une … note de service qui sera publiée à la mi septembre et qui précisera (enfin !) « les modalités précises de choix et d’affectation des élèves en enseignement de spécialité« . Pendant ce temps le Conseil supérieur des programmes poursuivra son travail pour rédiger et proposer les nouveaux programmes qui devraient-être finalisés pour la fin décembre.
Nous invitons tous les secrétaires d’établissement, élus CA, membres des Conseils pédagogiques à demander la création dans chaque lycée d’un groupe de travail sur la réforme du lycée issu du conseil pédagogique. Nous pourrons ainsi peser sur la mise en place de la réforme et, nous l’espérons, en éviter les conséquences les plus dommageables pour les enseignements, les postes et les choix de spécialités.
En attendant, nous vous rappelons que le Sgen‑CFDT Alsace organise une formation sur la réforme des lycées à destination de nos adhérents :
Vous pouvez aussi consulter notre article qui fait le point sur les changements annoncés par les décrets ministériels.
Rappel : notre plan de formation syndical 2018-2019Consultez notre plan de formation syndicale à destination de tous les collègues de l'Education Nationale de l'académie de Strasbourg ! Adhérents ou non... Pensez à vous inscrire sur notre site et à demander un congé de formation syndicale un mois avant. Pour les formations réforme du lycée et réforme de la voie pro, contactez-nous si vous devez louper des cours pour assiter à la formation. |
Evaluationite aigue au ministèreAlors que l'évaluationite va également être renforcée au lycée GT avec la réforme du bac, ce sont maintenant les évaluations nationales qui se généralisent à tous les échelons de notre système éducatif... Quelle est la finalité des évaluations nationales ? Que peuvent apporter aux élèves et aux enseignants des évaluations imposées et standardisées ? Les évaluations nationales imposées et standardisées sont un leurre qui interroge notamment la confiance affichée envers les personnels. Pour le Sgen‑CFDT, l'évaluation doit rester un outil au service des professionnels de l'éducation que sont les enseignant·es. |
Stéphanie Demers : Les pratiques éducatives sont des pratiques humaines et sociales qui ne répondent pas aux algorithmesQue nous apprennent les batteries d'évaluations nationales sur l'efficacité d'un système éducatif ? Pas grand chose et surtout rien d'essentiel, répond Stéphanie Demers, professeure à l'Université du Québec en Outaouais. Dans cet entretien donné au Café pédagogique elle montre non seulement les retombées négatives de ces système d'évaluation mais aussi leur incapacité à évaluer réellement la valeur d'une éducation. |
Assistants d'Éducation (AED) : Diminution de l'horaire annuel - Fédération Sgen‑CFDTSur intervention du Sgen‑CFDT, les assistants d'éducation se voient enfin reconnaître les jours de fractionnement pour le calcul de leur horaire annuel. Le décret 84-972 du 26/10/1984 relatif aux congés annuels des fonctionnaires de l’État stipule : « Un jour de congé supplémentaire est attribué à l’agent dont le nombre de jours de congé pris en dehors de la période du 1er mai au 31 octobre est de cinq, six ou sept jours ; il est attribué un deuxième jour de congé supplémentaire lorsque ce nombre est au moins égal à huit jours« . Cela fait très longtemps que le Sgen‑CFDT considère que les AED y ont droit puisqu’ils sont agents de droit public. Il a donc écrit au Ministère pour demander des éclaircissements et surtout confirmation de son analyse. Par un courrier daté du 03/07/2018, celui-ci enjoint aux Recteurs d’accorder ces jours de congé supplémentaires. Cette victoire entraîne une conséquence : dorénavant, les obligations horaires annuelles d’un assistant d’éducation doivent être calculées sur 1593 heures au lieu de 1607 ! Le Sgen‑CFDT demande donc de refaire les emplois du temps des AED à la lumière de cet éclaircissement particulièrement bienvenu. Les assistants d’éducation peuvent d’ores et déjà se prévaloir du courrier ci-dessous pour faire valoir leurs droits. |
Le Sgen‑CFDT reçu avec les organisations syndicales signataires de la lettre adressée au ministère - Fédération Sgen‑CFDTRéforme de la voie professionnelle : Que penser des annonces ? Quelles sont ses attentes du Sgen‑CFDT avant la rencontre entre l'intersyndicale et le ministère ? Vendredi 14 septembre 2018, le Sgen‑CFDT sera reçu au ministère pour une explication de texte concernant les grilles horaires des élèves et des professeurs. Le Sgen‑CFDT était demandeur d’une diminution de l’horaire hebdomadaire de cours pour les élèves avec un maintien a minima des services actuels des professeurs et n’entraînant donc pas de suppression de postes. Pour le Sgen‑CFDT, il s’agit de permettre la mise en place de dispositifs pédagogiques améliorant les conditions d’exercice des enseignants et de rendre plus pertinent le suivi et l’accompagnement des élèves. Selon le ministère, le dédoublement serait réalisable plus souvent, la co-intervention accompagnée par une formation des enseignants et le volume complémentaire passerait de 11h 30 à 12 h 30. Le Sgen‑CFDT analysera l’ensemble des grilles présentées pour vérifier l’absence de suppressions de postes (hors bac pro GA). Selon les déclarations du ministère, qui parle d’un solde zéro en terme de postes, nous aurions des suppressions dans certaines zones géographiques et des créations dans d’autres ! Pour le Sgen‑CFDT, ce n’est pas acceptable en l’état sans un accompagnement des Ressources humaines pour les personnels concernés par des suppressions dans leur zones géographique. Pour le ministère, la création de postes en lycée professionnel repose sur une augmentation de l’affectation des élèves dans les formations professionnelles (plus d’élèves et donc plus de postes). Le ministère se targue même d’une augmentation du nombre de 1ers vœux dans la voie professionnelle en 2018 (+ 5,6% soit 25 000 1ers vœux de plus). Mais le résultat présumé d’une politique volontariste ne dit rien de la volonté des élèves de rester dans la voie pro et de la confirmation de ce flux. |
Parlons métier : résultats de l'enquête auprès des stagiaires ESPE - Fédération Sgen‑CFDTCe mercredi 12 septembre 2018 s'est tenue, dans les locaux de l'immeuble des fédérations CFDT, la conférence de presse de rentrée du Sgen‑CFDT. Une thématique principale était retenue : la présentation des résultats de l'enquête menée début 2018 auprès des stagiaires enseignant·es et CPE. Plus de 1600 stagiaires, soit 6% de l'ensemble, ont répondu. |
Parcoursup : « En France, la sélection par l’échec est une coutume »« Nous fabriquons des jeunes honteux de ce qu’ils sont », déplore la pédopsychiatre Catherine Jousselme. "Eduquer pour faire croître et non pour « casser » les vocations. Tel devrait être le centre de nos préoccupations, selon Catherine Jousselme, pédopsychiatre et chef du pôle enseignement-recherche de la Fondation Vallée, institution de soins en pédopsychiatrie située à Gentilly (Val-de-Marne). Au sein d’une société « méprisante par son élitisme », elle s’inquiète de voir monter le stress chez des jeunes dont les passions et compétences n’ont été ni repérées ni cultivées par le système scolaire." |
Secteurs multi-collèges à Paris : un outil efficace pour lutter contre la ségrégation sociale ? | Institut des Politiques Publiques – IPPLes collèges parisiens se caractérisent par des niveaux de ségrégation sociale parmi les plus élevés de France, du fait de l’ampleur des contrastes sociaux qui opposent des quartiers pourtant proches géographiquement et de l’importance de l’évitement vers le secteur privé des catégories sociales les plus favorisées. Face à ce constat, le Conseil de Paris a voté au mois de janvier 2017 la création de trois secteurs bi-collèges dans les 18e et 19e arrondissements. Ce dispositif a consisté à mettre en place des secteurs communs à plusieurs collèges afin de diversifier leur recrutement social. Le bilan provisoire que l’on peut tirer de la première année d’expérimentation (2017-2018) est encourageant. Deux des trois secteurs ont atteint leur objectif de mixité sociale et ont entraîné une diminution de l’évitement vers le secteur privé. Si le troisième secteur n’a pas permis de rééquilibrer à court terme la composition sociale des collèges concernés, les résultats de l’évaluation permettent d’envisager plusieurs pistes d’amélioration. Points clés : À la rentrée 2017-2018, trois secteurs bi-collèges ont été mis en place dans les 18e et 19e arrondissements de la capitale et ont concerné près de 700 élèves entrant en sixième. Deux procédures distinctes ont été mises en oeuvre pour affecter les élèves dans les secteurs nouvellement créés: la « montée alternée » (secteur Berlioz-Coysevox) et le choix régulé (secteurs Curie-Philipe et Bergson-Pailleron). Au terme de leur première année d’existence, les secteurs Berlioz-Coysevox et Bergson-Pailleron ont permis de renforcer la mixité sociale dans les collèges concernés et ont entraîné un reflux de l’évitement vers le secteur privé. En revanche, l’échec du secteur Curie-Philipe à rééquilibrer à court terme la composition sociale de ces deux collèges REP met en lumière les difficultés inhérentes à la transition d’un système d’affectation vers un autre. |
« Il parlait de Spinoza en se grattant la barbe » : l’hommage aux profs qui ont changé nos viesC’est la rentrée. Qu’ils les aient adorés ou détestés, beaucoup n’ont pas oublié certains de leurs profs et leur rendent hommage avec #LesProfsDeMaVie. |
Ocde : Les salaires enseignants restent en dessous de la moyenne OCDELes enseignants français toujours dans les plus mal payés des pays développés ? Regards sur l'éducation, une publication annuelle de l'OCDE, confirme mais nuance ce portrait dans sa nouvelle édition publiée le 11 septembre. S le salaire statutaire des enseignants français reste nettement inférieur à celui de leurs collègues étrangers, le salaire effectif est légèrement meilleur dans le secondaire du fait des primes que certains enseignants touchent. Rappelons qu'elles peuvent représenter autant que le salaire statutaire en CPGE par exemple... |