Suite à nos demandes répétées, le rectorat a enfin fait parvenir aux chefs d’établissement la circulaire fixant les modalités du versement du forfait « mobilités durables ». Voici le formulaire à compléter et à envoyer à votre service gestionnaire, selon votre corps :
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Les autres primes et augmentations annoncées par Blanquer
Deux pistes sont évoquées. La première porte sur une revalorisation indemnitaire (voir notre compte-rendu de juin : « Indemnitaire des personnels administratifs : à trop petits pas ). Il s’agirait de mettre fin à la distinction de l’IFSE entre personnels logés et non logés et de réfléchir à un rapprochement indemnitaire au sein des régions académiques. Le Sgen‑CFDT est favorable au rapprochement de l’IFSE des personnels logés et non logés. Nous considérons que le logement est la conséquence d’une sujétion liée à la fonction. La seconde s’oriente vers des discussions sur les métiers eux-mêmes, sur des évolutions en terme de fiches de postes qui pourraient conduire à des requalifications de postes. Mais, à ce jour, si ces pistes ont été évoquées, les contours précis et les moyens budgétaires alloués ne sont pas affichés. En ce mois de décembre, deux autres GT sont prévus pour avancer sur ces questions.
En savoir plus sur la revalorisation, les évolutions du métier et les revendications du Sgen‑CFDT
Le Sgen‑CFDT Alsace a participé à un Groupe de travail académique le jeudi 10 décembre pour étudier la revalorisation des RIFSEPP (régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel), nouvel outil indemnitaire de référence qui remplace la plupart des primes et indemnités existantes dans la fonction publique de l’Etat. Le point particulier à l’ordre du jour portait sur le projet de revalorisation de l’IFSE de la filière sociale. Ce GT faisait suite à une consigne ministérielle d’harmoniser la prime RIFSEEP, au mieux disant de cette indemnité sur le périmètre de la région académique Grand Est, conformément à la demande du Sgen‑CFDT. Premier constat : c’est l’académie de Strasbourg qui versait jusqu’à lors l’IFSE la plus faible pour la filière sociale; celle de Reims la plus élevée. Deuxième constat : Après calcul de la revalorisation et de la convergence, l’IFSE des assistants de service social aurait du aboutir à :
Si les propositions en étaient restées là, les représentants du Sgen‑CFDT Alsace auraient approuvé cette évolution. Sauf que l’administration a trouvé que la différence (19,48 euros) entre les 2 groupes n’était pas suffisante et pouvait poser des difficultés d’attractivité pour les missions relevant du Groupe 1. Elle a donc proposé de diminuer de 25 euros le montant de l’IFSE des assistants sociaux du groupe 2 pour que la différence entre les 2 groupes soit portée à 34,78 euros. Cela revient à amputer mensuellement l’indemnité des 71 assistants sociaux de 25 euros relevant du Groupe 2 pour obtenir, au final, un différentiel entre les 2 groupes de seulement 15,30 euros en plus par rapport à la situation initiale. Ce qui nous paraît totalement aberrant. Notons que ce tour de passe-passe permet à l’administration de réaliser au passage une économie de 1775 euros par mois sur le dos des agents.
Le Sgen‑CFDT Alsace a donc voté contre ce projet et a demandé à ce que l’IFSE des assistants sociaux du Groupe 2 soit portée, comme il se doit, à 516,13 euros par mois.
L’administration présentera son projet définitif à l’approbation du Comité Technique Académique du 17 décembre. Le Sgen‑CFDT Alsace y exprimera la voix des agents de service social. Nous vous tiendront informés de la suite.
Le premier confinement a souvent permis d’expérimenter le travail à distance. En cette période de deuxième confinement, les cartes sont à nouveau rebattues. A travers ces expériences, de nombreux agents découvrent et apprécient le télétravail. Malheureusement, l’accès au télétravail pour les personnels administratifs en EPLE est très inégal ; dans les services déconcentrés de l’Académie de Strasbourg, le télétravail devrait être la règle mais ce n’est pas le cas puisque la rectrice n’a autorisé que 3 jours maximum par agent ; (dans les faits c’est souvent moins) ! Le Sgen‑CFDT Alsace demande à ce que les consignes nationales soient appliquées en Alsace et donc que le télétravail soit généralisé sur la base du volontariat. En EPLE, il est possible pour une partie des missions. C’est pourquoi il doit être discuté avec les représentants des personnels pour établir les cadres nécessaires. Garantir la continuité du service rendu aux élèves et à leur famille, aux enseignants, peut s’articuler avec le télétravail et peut aussi permettre de mieux harmoniser vie au travail et vie personnelle.
En savoir plus : lire notre article sur notre site
Les partenaires sociaux étaient attendus sur ce sujet depuis plusieurs mois par le gouvernement. La négociation sur le télétravail vient de s’achever sur un accord national interprofessionnel (ANI) dont la portée est particulièrement significative dans le contexte actuel. « Ce n’est pas une formule magique, précise Catherine Pinchaut. Mais c’est un bon point pour le paritarisme dans la crise que nous traversons. Les équipes CFDT vont maintenant devoir s’emparer de ce texte pour négocier dans leurs entreprises là où il y a des accords à actualiser et là où il n’y en a pas eu ». La CFDT par ailleurs va produire de nouveaux outils pour ses équipes afin qu’ils puissent tirer tous les bénéfices de cet accord. Des négociations doivent maintenant avoir lieu pour la Fonction Publique, dans lesquelles la CFDT sera partie prenante.
Lire le compte-rendu de l’accord national
Lire le point de vue de la CFDT Fonctions Publiques pour les négociations à venir
Ecouter l’interview de Laurent Berger sur Europe n°1
Les informations sur le mouvement interacadémique 2021 sont parues : cela concerne tous les personnels qui souhaitent changer d’académie. Voir cet article de notre site
« Une onde de choc ». Voilà ce qui attend la France, alertent Noam Leandri et Louis Maurin, président et directeur de l’Observatoire des inégalités, le 26 novembre, à l’occasion de la publication du « rapport sur la pauvreté en France ». Alors que ce document s’appuie sur les données de 2018, et que le taux de pauvreté atteignait déjà un seuil inquiétant, (14,8 %, contre 14,1 % en 2017), les rapporteurs préviennent : progression du chômage, pertes de revenus, baisse d’activité des indépendants, non-renouvellement des CDD ou intérim…, avec la crise économique qui s’ajoute à la crise sanitaire, la situation va empirer. « Plusieurs centaines de milliers de personnes supplémentaires ont déjà basculé sous le seuil de pauvreté. « Il ne faut surtout pas s’habituer à ses chiffres, insiste Marylise Léon, secrétaire générale adjointe de la CFDT. Alors que la France se paupérise chaque jour un peu plus, la CFDT, avec les membres du Pacte du pouvoir de vivre, appelle le gouvernement à agir en direction des plus modestes, notamment via l’augmentation du RSA de 100 euros et son extension au moins de 25 ans. Il y a urgence. Alors que le pays entame son second déconfinement, les rapporteurs préviennent, « même si l’activité économique redémarre, le mal est déjà fait (…). Il faudra plusieurs années pour revenir, peut-être, à une situation plus favorable ». Lire l’article sur le site de la CFDT Ecouter l’interview de Laurent Berger sur Europe n°1
Professeur au collège de France, cet intellectuel engagé appelle à s’emparer collectivement de ce que nous sommes en train de vivre afin de réaffirmer que c’est bien notre modèle social si décrié pendant des années qui a permis à la France de tenir. Fervent défenseur de l’idée de progrès, il alerte sur une forme de fatigue de la société qui pourrait conduire à un renoncement au moment où la jeunesse a besoin d’un nouveau projet mobilisateur. Lire l’interview de Patrick Boucheron sur le site de la CFDT