Cette semaine de rentrée s’achève et encore une fois, nous avons fait le taf!
Nous avons retrouvé et accueilli nos élèves et leurs familles au mieux, nous les avons rassurés, nous avons fait preuve de bienveillance et de professionnalisme.
Nous avons rendu hommage à notre collègue assassiné (pas comme nous aurions aimé le faire), nous avons essayé de trouver les mots pour parler de liberté avec nos élèves.
Cette semaine de rentrée s’achève et encore une fois, nous avons fait le taf!
Malgré l’impréparation, les rétropédalages et les annonces par voie de presse de J-M Blanquer.
Malgré la crise sanitaire et le confinement. Malgré les attentats et le plan vigipirate renforcé.
Malgré la tristesse, les craintes, les doutes, la fatigue et notre colère qui ne fait que grandir face à un ministre qui n’écoute personne.
Cette semaine de rentrée s’achève et encore une fois, nous avons fait le taf!
Nous avons fait le taf car nous savons que le prix payé par nos élèves en cas de fermeture des écoles est très élevé et que les inégalités que nous combattons au quotidien ne font qu’augmenter toujours plus.
Nous avons fait le taf car, contrairement à J-M Blanquer, les seules ambitions que nous nourrissons sont celles que nous avons pour nos élèves.
Nous avons fait le taf car nous serons toujours à nos postes dans quelques mois et même après 2022.
C’est pourquoi, le Sgen‑CFDT, n’appelle pas à une grève d’avertissement le 10 novembre. Grève qui n’apportera rien aux enseignants si ce n’est la perte d’une journée de salaire. Cependant, parce que localement, la situation peut-être inacceptable et que les collègues se sentent en danger, nous avons déposé un préavis de grève pour tout le mois de novembre; vous serez donc couvert si une action se décide dans votre école.
Le Sgen-CFDT, portera notre colère et nos revendications pour améliorer nos conditions de travail partout où il siège, à l’inspection académique, au rectorat et au ministère.
Le Sgen-CFDT Alsace, sera à vos côtés pour vous informer et vous accompagner dans les démarches ou actions que vous voudrez mener localement.
« One of these days
you will be the object
of the contempt of slaves
Then you will not talk to easily
about or freedom and our love
Then you will refrain
from offering us your solutions
You have many things on your mind
We think only of revenge »
Leonard Cohen
Vous êtes nombreuses et nombreux à être mécontent.e.s des conditions de cette rentrée. Nous sommes et serons le relais de cette colère auprès de l’administration. C’est pourquoi nous vous proposons une enquête très rapide (quelques minutes) pour connaître votre ressenti personnel ainsi que la situation de votre établissement face à la crise sanitaire et la mise en place du nouveau protocole. Cliquez sur ce lien pour participer à l’enquête.
Pensez aussi à compléter le registre SST (voir ici pour en savoir plus) si des manquements au protocole sont avérés ; les informations sur le droit de retrait – en cas de danger grave et imminent – sont sur cette page.
N’hésitez pas à nous contacter pour que les militants Sgen‑CFDT Alsace puissent t’accompagner dans tes démarches.
Nos militant.e.s se tiennent à la disposition des équipes d’école pour répondre aux questions que vous vous posez, pour construire avec vous les actions qui permettraient d’améliorer vos conditions de travail, pour intervenir auprès de votre IEN ou de l’IA.
Si le dialogue devait s’avérer impossible avec la hiérarchie, le Sgen‑CFDT Alsace a déposé un préavis de grève académique sur toute la période du mois de novembre.
Que l’hommage à l’enseignant assassiné Samuel Paty ait été réduit à la portion congrue, soit une minute de silence suivie de la lecture de la lettre de Jean Jaurès ce lundi, est mal passé auprès de nombreux enseignants et chefs d’établissement. …/…
Au vu du contexte épidémique, Laurent Gomez, secrétaire général du Sgen-CFDT, aurait même préféré que l’hommage soit reporté au jour anniversaire du drame, le 16 novembre ou le 16 décembre, afin d’en faire « un réel acte pédagogique ».
« Ce n’est pas ce qu’on attendait, il n’y a eu aucun temps de résilience ou de préparation », regrette-t-il. Certains établissements ont réussi à organiser un moment de concertation entre professeurs, mais ce n’était pas les directives du rectorat et donc toutes les équipes n’ont pas pu se réunir.
Je suis cas contact, qu’est-ce que je dois faire ? Mon enfant est positif, comment obtenir un congé pour le garder ? Quels équipements de protections doit me fournir mon employeur ? Est-ce que je suis vulnérable ?
Les réponses à toutes ces questions sous ces liens et sur ce visuel– crise sanitaire : ce qui change à partir de novembre 2020
– personnes vulnérables ou proches de personnes vulnérables : quels sont mes droits ?
– télétravail et autorisation d’absence : droits, modalités, démarches (voir aussi image ci-contre)
Pour le Sgen‑CFDT la priorité doit être d’éviter une fermeture totale et longue des établissements scolaires, tout en assurant une protection forte des élèves et des agents contre le risque de contamination pendant le temps scolaire.
Pour le Sgen‑CFDT, la gestion de crise passe par l’hybridation. Pour nous, un enseignement hybride, ce n’est pas un mélange de présentiel et de numérique, le numérique venant poursuivre ce qui ne peut se faire en présentiel.
Hybride c’est en fait vouloir faire autre chose, articuler distance et présence, synchrone et asynchrone, travail guidé et travail libre, diversifier nos modalités d’action pédagogiques.
Entre alerte sécuritaire et crise sanitaire, la rentrée scolaire d’automne des directeurs et directrices d’école a été pour le moins agitée. Alors que le Ministre doit rendre prochainement ses arbitrages, le Sgen‑CFDT tient à lui rappeler la nécessité de bouger les lignes.
Le Sgen‑CFDT a décidé de faire une lettre ouverte au Ministre pour lui rappeler la nécessité de s’engager sur un plan pluriannuel qui permettra à la fois aux directeurs et directrices de bien faire leur métier mais aussi aux équipes de bénéficier de plus de pouvoir d’agir.
Par cette lettre ouverte au ministre, le Sgen‑CFDT rappelle l’urgence à donner des solutions à la détresse des directeurs et directrices. Il faut faire évoluer les choses car, pour le Sgen‑CFDT, le statu-quo n’est plus possible.
Localement, le Sgen‑CFDT en intersyndicale a adressé un courrier à l’Inspectrice d’Académie pour la réunion d’un groupe de travail départemental sur la direction d’école. De nombreuses académies ont d’hors et déjà obtenue des petites avancées: création d’un poste de référent direction d’école, suppression des APC pour toutes les directrices et directeurs, réduction du temps d’animation pédagogique, suppression des demandes de remontées (enquête…) inutiles ou non prioritaires…
Y aura-t-il un bout du tunnel ? Un fond de la piscine où donner un grand coup de pied pour remonter ? C’est, je crois, la question que se posent de très nombreux personnels de l’Éducation nationale (et de parents d’élèves) en cette rentrée de novembre.
Tout est flou et plus personne ne comprend rien à rien. Les consignes changent, mais ne sont pas interprétées ou mises en œuvre partout de la même manière. Les discours ambiants sur l’école et les enseignants évoluent au gré des vents, parfois du jour au lendemain, déroutant, voire mettant en colère un peu plus à chaque fois lesdits enseignants.