« Construire l’école de la confiance! » voici le leitmotiv du ministre Blanquer dans sa communication à destination de l’opinion publique.
Cependant, ses méthodes de travail, vis-à-vis de ceux qui sont censés faire vivre cette école, en sont on ne peut plus éloignées. Verticalité, injonctions, absence de dialogue, faits du prince sont autant de contradictions qui nous éloignent de l’objectif.
Ce qui se joue au Conseil Supérieur des Programmes l’illustre parfaitement. Les syndicats n’y sont pas consultés dans des conditions convenables, le ministère ne communiquant pas ses projets de programme.
Le SGEN‑CFDT a fait de son syndicalisme de proposition un marqueur de son engagement et du dialogue social un outil indispensable pour atteindre l’objectif d’une école de la confiance pour la réussite de tous. Le SGEN‑CFDT revendique un besoin de transparence et de constance pour pouvoir travailler de manière convenable et constructive. Le SGEN‑CFDT veut construire pour ne pas subir.
Dans les semaines qui viennent, nous n’aurons de cesse de vous dire que nous avons besoin de vous pour pouvoir porter vos propositions, peser dans le dialogue social et pouvoir défendre vos conditions de travail!
Le Conseil Supérieur des programmes était une institution prometteuse et indépendante, il se voulait un lieu d’échanges et de débat. Mais avec J-M Blanquer, il ne l’est plus. En un an, trois des ses membres ont claqué la porte, dont l’ancien président Michel Lussaut.
La démission de Marie Aleth Grard vice-présidente de l’association ATD Quart Monde ne fait que confirmer cette tendance. Elle dénonce notamment l’absence de débat sur les réformes éducatives et accuse la nouvelle présidente Ouâd Ayada et ses idées conservatrices en matière d’éducation, de mépriser les élèves venant des milieux défavorisés. Seul le SNALC, dont les positions sont davantage « Blanquero-compatibles », semble se satisfaire de la situation.
Le SGEN‑CFDT déplore une nouvelle fois la méthode Blanquer (manque de transparence, non communication de documents préparatoires) qui empêche toute concertation et qui nuit à la qualité et au sérieux de notre travail.
« Quand le président a parlé des « premiers de cordée », nous avons eu quelques échanges à ce moment-là. J’ai bien senti que nous ne parlions pas des mêmes enfants : que les enfants dont je parle – les plus défavorisés – ne sont pas pris en compte de la même façon que les autres. » C’est par ces mots que Marie Aleth Grard, vice-présidente de l’association ATD Quart Monde justifie, pour une part, sa démission du Conseil Supérieur des Programmes.
Le SGEN‑CFDT s’engage pour la réussite de tous les enfants et pour qu’ils fassent leur scolarité ensemble c’est-à-dire qu’ils réfléchissent, échangent, apprennent, jouent partagent. Cet apprentissage du vivre ensemble est indispensable à la construction de la société de demain. Le SGEN‑CFDT milite pour que l’école agisse toujours plus efficacement contre les inégalités sociales.
Nous vous proposons de participer à notre colloque « La pauvreté, quel impact sur la scolarité? », le lundi 3 décembre 2018 avec Marie Aleth Grard, vice présidente d’ATD Quart Monde et Catherine Nave-Bekhti, professeure en sciences économiques et sociales et secrétaire générale de la fédération des Sgen‑CFDT.
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Autre exemple de la méthode Blanquer : les évaluations imposées dans les CP/CE1. Pour assurer le soutien des collègues qui subissent des pressions de la part de leur IEN, au sujet de la passation ou de la remontée des évaluations, les organisations syndicales se sont entendues pour tenir le même discours à notre hiérarchie. Un courrier intersyndical a été envoyé lundi soir au DASEN. En voici un extrait :
« Convaincus de l’intérêt que vous portez au climat et aux conditions de travail dans notre académie où la détection des risques psycho-sociaux des agents est une priorité, nous vous demandons de ne prendre aucune mesure de sanction à l’encontre de ces collègues. Nous espérons pouvoir compter sur la bienveillance et le bon sens des inspecteurs.trices de Éducation nationale, pour que priment leurs missions d’accompagnement pédagogique sur une quelconque mise au pas autoritariste de nos collègues.
Dans le cas contraire, nos organisations syndicales, dans l’unité, accompagneront tous les collègues qui pourraient être inquiétés par leur hiérarchie.
D’un point de vue plus global, nous ne pouvons accepter que soit engagée une culture autoritaire de l’évaluation. Telles qu’elles sont conçues, ces évaluations nationales aux objectifs ambigus ne répondent
ni aux besoins des élèves, ni à une évaluation efficiente de leurs acquis, ni à la prise en compte de la nécessaire relation de confiance enseignants/élèves, ni au respect de la liberté pédagogique de nos collègues qui savent fort bien, parce que c’est le cœur de leur métier, évaluer eux-mêmes et dès la rentrée, afin d’identifier les besoins de leurs élèves. »
N’hésitez donc pas à contacter le Sgen‑CFDT si vous subissez des pressions de la part de votre IEN. Les élues du Sgen seront à vos côtés et défendront votre liberté pédagogique.
Par ailleurs, 136 collègues ont répondu à notre enquête et nous vous proposerons une synthèse des résultats dans une prochaine Actu.
Cette année, l’inscription sur GAIA devait comporter 3 temps :
Il se trouve que des contingences techniques ne permettent pas la réouverture du service pour le temps de régularisation. Vous devez donc vous signaler auprès de vos CPC, avant le 18 octobre.
Le Sgen‑CFDT rappelle que si le temps de formation de 18h est incompressible (pour les collègues à temps plein), aucun module ne peut être imposé. Nous regrettons que le nombre de place de certains groupes limite le choix des collègues qui n’ont pas la possibilité de se connecter dès l’ouverture du serveur. Nous revendiquerons de pouvoir construire nos propres parcours de formation, quel que soit notre cycle : nous sommes des professeur.es des écoles, fonctionnaires de catégorie A, et notre autonomie devrait être reconnue dans ce domaine. Par ailleurs l’absence d’informations concernant les dates des formations reste pénalisante pour l’organisation de nos vies personnelles et familiales.
Enfin, nous déplorons que l’outil Gaïa impose des contraintes techniques tant aux collègues qu’aux CPC qui rencontrent d’énormes difficultés à centraliser les inscriptions.
Nous dénoncerons ces difficultés lors de la CAPD formation du 8 novembre et du conseil de formation du 20 décembre.
1D 67 Actu n°69 du 17 octobre 2018 |
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