Dans son dossier de rentrée dévoilé lors d’une conférence de presse, la fédération des Sgen‑CFDT développe ses revendications, pour tous les établissements et tous les acteurs de l’Education Nationale

C’est du moins ce qu’a asséné Jean-Michel Blanquer la semaine dernière sur Europe1 – dans le style péremptoire qu’il affectionne- en défendant notamment les évaluations lancées dès cette année en début de CP : « l’objectif, c’est de dire à quel point cette année est décisive ». Et pourtant les grands mouvements réformateurs ont depuis la Libération mis en cause régulièrement la place du CP.

Gagner en cohérence et en lisibilité : c’est ce qui conduit l’École supérieure du professorat et de l’éducation (Espé) et la Faculté de sciences de l’éducation (FSE) à se réunir pour créer une nouvelle composante.

En réponse à une tribune sur le contournement de la carte scolaire, publiée mardi dans «Libération» et relayée sur notre actu, un père vivant en Seine-Saint-Denis raconte la nécessité de l’exil parisien pour l’un de ses trois enfants. A partir de quelle composition sociale obtient-on un permis de fuite scolaire ? On pensera ce qu’on veut des arguments, pas toujours convaincants, mais la tribune a le mérite de faire vivre le débat…

L’éducation est un luxe pour les réfugiés d’âge scolaire alors que la communauté internationale s’est engagée à fournir des efforts. Il lui incombe désormais d’allier la parole aux actes. La crise des réfugiés à travers le monde est souvent mesurée en termes de chiffres. Or pour les réfugiés les plus jeunes, qui ne peuvent suivre une scolarité, il est un indicateur que nul ne peut inverser : l’écoulement du temps.