Agir syndicalement pour l’égalité filles-garçons : l’effet colibri

Le Sgen-CFDT Alsace a organisé les 12 et 13 mars deux journées de formation sur l'égalité filles-garçons à l'école. Un des ateliers a travaillé sur le rôle de l'action syndicale. En voici le compte-rendu.

égalité filles-garçons

Il n’est pas facile de trouver des actions spécifiques car promouvoir l’égalité hommes-femmes est une question intrinsèquement sociétale, et ce n’est pas en agissant sur un seul levier que nous changerons les choses. Il nous semble en effet important de raisonner de la même façon que la société a raisonné en matière d’écologie et d’agir régulièrement à plusieurs niveaux, de façon consciente : ce qu’on a nommé l’effet « colibri » appliqué à la promotion de l’égalité.

Des propositions concrètes

Une fois cela dit, il faut avancer quelques propositions quand même :

– en Commission administrative paritaire : veiller à garantir l’égalité pour tous les actes de carrière (mutations, promotions, etc.)

– agir au niveau des formations continues : inscrire un volet « égalité Hommes/Femmes » dans tous les domaines (choix d’œuvres en littérature, l’égalité en EPS, quelles postures en classe de maths, le vivre ensemble dans la cour de récréation, etc.) Il nous semble être moins efficace (par expérience) de créer des formations dédiées. Il serait en effet plus profitable de distiller ces formations au sein de toutes les formations disciplinaires/pédagogiques et/ou de fonctionnement (personnels de direction, direction d’école, ASH).

– développer des formations à la coopération, à la communication non-violente (comme le font déjà certaines associations partenaires de l’École : OCCE, FRANCAS, la Ligue, etc.) et qui sont même inscrites au PAF ou aux animations pédagogiques des professeurs des écoles. Elles sont à vocation transversale, tout comme la question qui nous concerne. Elles aident de plus à entrevoir plus finement les ressorts cachés de cette question. L’objectif est bien de faire de la bienveillance une compétence professionnelle.

– diffuser et faire connaître les brochures qui sensibilisent à cette question. Elles existent déjà bien souvent et peuvent être efficaces. Cependant une fois diffusées une première fois, elles se perdent et ne sont pas toujours relancées.

– diffuser les pratiques des collègues sur le thème de l’égalité filles-garçons dans notre presse et nos publications web.

– créer des groupes d’analyse de la pratique. Ces groupes pourraient aussi servir à d’autres thématiques transversales comme le vivre-ensemble, les violences scolaires, etc.

Gaëlle Macuba, Juliette Mourot, Christophe Althuser et Edgar Cadima (Sgen-CFDT Alsace)