Ulis : le Sgen-CFDT à la rencontre des personnels

Depuis la rentrée, le Sgen-CFDT est alerté autour de la situation des dispositifs ULIS école et Collège. Il en ressort à la fois un très fort engagement des personnels, et un manque de moyens et de reconnaissance auquel il est urgent de mettre fin !

Une augmentation du nombre d’enfants au sein des dispositifs ULISUlis : construire le parcours d'un élève demande du temps.

Ulis à 13 ou 14 élèves, coordonnateur.trice au bord de la rupture, enseignant.e.s qui n’ont pas les moyens d’accueillir les élèves porteurs de handicap dans de bonnes conditions, AESH mises à mal,  la situation des Ulis est très préoccupante.

Dès lors, pas étonnant que la plupart des personnels en question perdent le sens même de leur métier en étant continuellement dans la gestion de l’urgence. Et, au bout du compte, ce sont bien les enfants qui en pâtissent : les difficultés rencontrées, afin de permettre une inclusion au sein de ces dispositifs la plus bienveillante possible, s’avèrent nombreuses.

Une professionnalité des agents remise en cause

En demandant d’accueillir un treizième voire un quatorzième enfant, l’Administration a mis le doigt dans un engrenage qui vient plus que déstabiliser le travail des personnels et en premier lieu le suivi de l’élève. En effet, même si les enfants sont parfois en dehors du dispositif car en inclusion en classe « ordinaire », cela demande aux coordonnateurs ULIS, aux enseignants accueillants, aux AESH un travail de concertation important.

Si la norme initiale a été fixée à 12 élèves par la circulaire N° 2015-129 du 21 août 2015 (ce nombre peut même être inférieur pour les ULIS Collège), c’est bien parce que l’inclusion demande du temps collectif et supplémentaire pour construire un parcours cohérent pour un enfant porteur de handicap qui intègre un tel dispositif.
Dès lors, la professionnalité de chacun est remise en cause et ne permet pas une inclusion de qualité.

Un dispositif ULIS mis en danger

Si l’on ajoute à cela le manque de formation et de reconnaissance, on se retrouve dans une situation qui est explosive au sein des écoles et des établissements du second degré concernés.

Les enfants, les personnels n’ont pas à subir les errements de l’administration en matière d’inclusion scolaire : manque d’AESH, problématique de formations des personnels, manque de dispositifs ULIS au sein des académies.
D’autre part, de nombreux enfants qui bénéficient pourtant d’une notification d’orientation en établissements spécialisés (IME notamment) se retrouvent au sein de ces dispositifs, faute de place à leur attribuer.

S’il n’est pas question de remettre en cause l’inclusion scolaire, c’est bien la question des moyens et du temps nécessaire qui est posée.

Par les décisions prises qui posent la question de la reconnaissance de l’investissement des agents, l’Institution risque de pousser de nombreux professionnels à abandonner une mission qu’ils/elles avaient pourtant choisie.

Un engagement du Sgen-CFDT à porter les revendications des agents

L’inclusion scolaire est un enjeu sociétal et l’administration doit, à ce titre, se donner les moyens de ses ambitions comme d’autres pays en Europe l’ont fait par le passé notamment former, dégager du temps et disposer d’équipes pluriprofessionnelles pour prendre en charge la diversité des profils d’enfants à inclure.