Enseignant.e.s-chercheur.e.s : une rentrée sous le signe du changement

La rentrée universitaire est maintenant bien entamée et l’actualité a essentiellement porté sur la réforme de l’accès au premier cycle de l’enseignement supérieur. Néanmoins, l’année va également être marquée par des évolutions touchant aux carrières des enseignants-chercheurs.

PPCR : phase opérationnelle en vue

Le protocole parcours professionnels, carrière et rémunérations (PPCR) rentre dans sa phase opérationnelle : refonte des grilles, création d’un échelon culminant à la hors échelle B, revalorisation de l’échelon d’entrée dans le corps, transfert primes-points.

Ce sont des avancées, certes notables, mais qui n’épuisent pas nos revendications : meilleure reconnaissance du doctorat dans la rémunération, augmentation des possibilités de promotion. Quant à l’évolution sur deux grades pour tous les corps d’enseignants et d’enseignants-chercheurs (hors les PR qui ont déjà une classe exceptionnelle), le Sgen-CFDT continue à interpeller la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation sur la manière dont cette garantie sera mise en œuvre.

Formation initiale des enseignants-chercheurs : une réelle avancée

L’article 13 du décret n°2017-854 précise les modalités de « formation visant l’approfondissement des compétences pédagogiques nécessaires à l’exercice du métier » pour les MCF stagiaires. 1/6ème de leur service devra être consacré à la formation (soit 32h).

Pour cela, le stagiaire bénéficie d’une décharge de service. Cette revendication historique du Sgen-CFDT est une réelle avancée pour les MCF qui débutent dans le métier. L’article 14 du décret élargit timidement la possibilité de formation aux MCF titulaires mais il la limite aux cinq années qui suivent la titularisation. Dans ce cas, la décharge horaire n’est pas automatique.

Circulaire de mission

Un autre chantier qui devrait rapidement s’ouvrir est celui, tant attendu, de la finalisation de la circulaire de missions des enseignant.e.s-chercheur.e.s. En effet, le métier a beaucoup évolué et aujourd’hui, pour bénéficier d’une évolution de carrière, seule l’implication dans la recherche est valorisée. Cela méconnaît les missions de conception et de gestion des formations, le montage de projets, les demandes de financement et évidemment les missions pédagogiques. Comme nous l’avons déjà revendiqué, souvent seuls, nous resterons vigilants à la juste reconnaissance de l’ensemble des missions dans la carrière des enseignant.e.s-chercheur.e.s., Prags, PRCE, et chercheur.e.s.

Pour aller plus loin :

• Recherche ou enseignement : faut-il choisir ?
• Enseignant.e.s-chercheur.e.s : un ethos professionnel en tension
• Un budget ESRI, un budget en trompe-l’oeil