Lors du CTSD de ce 13 décembre, nos élus sont intervenus sur quatre points particulièrement préoccupants pour le département du Bas-Rhin et l'académie de Strasbourg : la hausse des effectifs, l'éducation prioritaire, l'école dite "inclusive" et l'orientation en fin de troisième.
Les hausses d’effectifs dans le département du Bas-Rhin
Depuis 2016, le nombre des collégiens du département a bondi de 1376 ! Cela correspondrait à la création de 50 nouvelles classes! Pourtant les moyens n’ont pas suivi. Entre 2017 et 2018, 48 collèges voient leurs effectifs augmenter, dont certains de manière importante, et pour 60 % d’entre eux, les moyens diminuent. Certains collèges de l’Eurométropole arrivent à saturation. Les élus du Sgen-CFDT Alsace rappellent l’urgence de répondre à la question, repoussée d’année en année, des restructurations et constructions de nouveaux collèges dans l’Eurométropole.
La politique en faveur de l’éducation prioritaire
Dans les collèges situés en REP/REP+ aussi, les effectifs ont augmenté de manière importante à la rentrée 2018. Le Sgen-CFDT défend depuis toujours une politique ambitieuse concernant la mixité sociale et se félicite de la mise en œuvre d’un dispositif de discrimination positive en REP/REP+. « Donner plus à ceux qui ont moins » nous semble plus que jamais indispensable. Pourtant, la politique de ces dernières années n’a souvent fait qu’ajuster la carte scolaire aux capacités des collèges, cela sans vision d’ensemble et sans vision à long terme. Lors de ce CTSD, nous avons interpellé le Directeur Académique sur les projets de sectorisation dans l’Eurométropole.
Nous avons également demandé un premier bilan des postes surnuméraires en REP/REP+ et rappelé que cette mesure, décidée tardivement et sans concertation au printemps 2018, n’était pas adaptée au besoin des établissements. Une augmentation de la marge horaire est indispensable pour financer et reconnaître les projets mis en place par les équipes pédagogiques. D’une manière générale, le Sgen-CFDT demande plus d’autonomie dans l’utilisation de la DHG et s’oppose au cadre rigide d’un poste surnuméraire.
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L’école inclusive : des effectifs à la limite du supportable
Nous réaffirmons notre attachement à une école dite « inclusive », mais nous avons alerté les services du rectorat sur les modalités d’inclusion. Lorsque qu’en plus des élèves d’UPE2A, on inclut dans une classe ordinaire des élèves d’ULIS, d’autres de Segpa, voire d’ITEP, les effectifs de la classe deviennent à la limite du supportable. On constate une concentration des dispositifs d’inclusions, donc d’élèves à besoins particuliers, dans certains établissements. Les conditions d’enseignement et l’intégration de ces élèves sont alors particulièrement difficiles. Le Sgen-CFDT Alsace demande que pour la préparation de la rentrée 2019, les effectifs par division soient prévus en lien avec les dispositifs d’inclusion connus.
L’école inclusive: Le Sgen-CFDT Alsace interpelle le DASEN 67
L’orientation : des élèves non affectés
Il est préoccupant de constater que cette année encore des classes de 3ème non affectés ont dû être créées après la rentrée. Cela est symptomatique de la tension des effectifs sur l’Eurométropole. Les syndicats proposent un abaissement du seuil par division en 3ème pour pouvoir intégrer les élèves non affectés après la rentrée, mais également les élèves issus des dispositifs d’inclusion.
Nous relayons aussi l’inquiétude des professeurs principaux de troisième qui, en raison du calendrier de la réforme de la voie professionnelle, ne sont pour l’instant pas en mesure de répondre précisément aux questions posées par les élèves et les familles. Ceux-ci ont pourtant besoin de temps pour construire leur parcours d’orientation.
Le bilan de la rentrée 2018 dans les collèges du Bas-Rhin laisse de nombreuses questions sans réponses. Nous ne pouvons qu’être inquiets sur les conditions de préparation de la rentrée 2019 dans un contexte de suppressions de postes d’administratifs et de postes dans le secondaire.
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