Résultats Pirls : des mesures inadaptées

Communiqué de presse du 6 décembre 2017

Dès la diffusion des résultats de l’étude Programme international de recherche en lecture scolaire (PIRLS) sur les capacités de compréhension des élèves en lecture, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, s’est empressé d’annoncer une série de mesures.

Une réactivité et des préconisations qui ont de quoi surprendre sur le fond comme sur la forme.

Pour le Sgen-CFDT, se saisir réellement des résultats de PIRLS est nécessaire. Pour le faire, il convient de se garder des effets d’annonces et du pilotage descendant. Ce n’est pas en uniformisant la classe et en niant le professionnalisme des personnels que nous surmonterons le défi qui est devant nous.

Certaines mesures, comme la dictée quotidienne, qui ont fait grand bruit ne semblent pas adaptées au défi posé par les résultats de l’enquête PIRLS.

D’autres remettent en cause la professionnalité des professeur.e.s des écoles qui ne pourraient plus choisir ou élaborer leurs supports d’enseignement, ou concevoir l’organisation de leur enseignement adapté à l’observation qu’ils et elles font des apprentissages et difficultés de leurs élèves.

D’autres semblent indiquer que le traitement de la difficulté à comprendre les textes doit se résoudre en dehors de la classe exclusivement.

Les recommandations faites en mars 2016 par le CNESCO, les réflexions, formations et outils pour alimenter la réflexion pédagogiques des équipes par l’Institut Française de l’Education (IFE), les Écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE), les centres académiques de ressources pour la maîtrise de la langue semblent oubliés. Alors qu’on devrait au contraire construire les dispositifs pour permettre au plus grand nombre de collègues de les approprier et ainsi de faire évoluer le travail qu’ils et elles mènent avec les élèves que ce soit dans la classe et dans les dispositifs utiles en complément.

Communiqué de presse n° 12 du 6 décembre 2017