Technologie : les actions du Sgen-CFDT Alsace dans l’Académie de Strasbourg

A la demande du Sgen-CFDT Alsace, le rectorat a réuni un groupe de suivi de la situation des enseignants en technologie. Il a eu lieu le vendredi 3 mars 2023. Nous leur avons demandé de dresser un état des lieux (besoins, apports), de relever les situations critiques et d'apporter des solutions.

technologieLe Sgen-CFDT Alsace agit pour les professeur·e·s de technologie

La suppression de 25 % des besoins en technologie dès la rentrée 2023 devrait, en toute logique, engrainer la suppression de 25 % des postes. Actuellement, le rectorat emploie 86 contractuels dont 21 en CDI. Il estime, donc, que cette suppression n’entraînera pas de suppression de poste « occupé ». Ainsi, les directives ministérielles demandant qu’il n’y ait aucune mesure de carte scolaire cette année sera facilement respectée.

Le Sgen dénonce ce raccourci qui ne tient pas compte des réalités géographiques et des situations individuelles. En effet, les données du rectorat montrent que les enseignants en technologie sont essentiellement nommés dans le Haut-Rhin et les besoins sont dans le Bas-Rhin.

Les compléments de service vont, de fait, être compliqués à organiser… en respectant la limite de deux postes relativement proches…
Le rectorat a aussi annoncé des formations dans le numérique, ainsi que la possibilité d’enseigner en lycée technologique la SII. Quelle ironie lorsqu’on sait qu’une partie des enseignant⋅e⋅s de technologie sont d’anciens enseignants de SII.

Si les conséquences de la suppression des heures étaient traitées comme pour toutes les autres matières, il y aurait au moins 10 mesures de carte scolaire. Elles n’ont pas eu lieu cette année. Qu’en sera-t-il l’année prochaine ?

Réunion des enseignant·es de technologie

Le jeudi 30 avril, nous avons organisé une première réunion des enseignants de technologie pour faire le point sur la situation dans leurs établissements et sur les propositions du rectorat.
La participation aux heures de remédiation en maths et en français leur a été proposé par les principaux, ils ont maintenu des groupes en technologie… Leur volonté de conserver leurs professeur⋅e⋅s de technologie est nette. Elle fausse les données du rectorat et minimise l’impact de cette réforme. Il est à craindre que l’année 2024/2025 soit plus compliquée.
Les collègues présents ont été surpris par le fait que l’accord des inspecteurs est indispensable pour enseigner en maths et en français… et soulagés d’apprendre qu’on ne peut pas le leur imposer.
Nous avons réfléchi collectivement à comment éviter les compléments de service et les suppressions de postes sur les années qui viennent.

Le Sgen-CFDT Alsace revendique

• que l’IMP d’heure de laboratoire de technologie puisse être transformée en décharge de service
• que les IMP pour les PRN et les PRI puissent aussi être transformée en décharge de service
• l’acceptation des sous services, surtout quand celui-ci est limité
• une officialisation de la règle sur les compléments de services et les cartes scolaires : le ou la collègue ayant la plus faible ancienneté de poste subit la carte scolaire ou le complément de service
• qu’il n’y ait pas de suppression de postes (y compris de contractuel· le· s)

Comment agir dans vos établissements ?

Signez la pétition

Nous soutenons la pétition lancée par les associations disciplinaires de techno et invitons tous les collègues à la signer : Non à la suppression de la technologie en 6eme

Les collèges se mobilisent !

De nombreux établissements ont présenté et fait voter lors des conseils d’administration des motions s’opposant à la suppression de la technologie en sixième.
N’hésitez pas à les présenter la vôtre… Cette démarche permet à la fois d’informer les parents d’élèves et d’exprimer à la hiérarchie que la suppression de la Technologie en Sixième est fortement contestée dans les collèges.

Pour aller plus loin

• La technologie au collège : Et si on donnait la parole aux profs.
6ème La double faute du ministère.
• Technologie en sixième : non à la suppression
• La circulaire indiquant que la priorité à donner aux groupes en effectifs réduits :  Circulaire n° 2015-106 du 30-6-2015 « Le conseil d’administration répartit la dotation horaire supplémentaire … Les groupes à effectifs réduits ont vocation à être constitués en priorité pour les sciences expérimentales, la technologie, les langues vivantes étrangères, les langues régionales et l’enseignement moral et civique. »