La fédération CFDT Éducation Formation Recherche Publique est en lien en continu avec le syndicat CFDT Académie de Mayotte, et plus encore depuis que le cyclone Chido a ravagé l’archipel. Un premier article pour vous informer, et vous appeler à la solidarité.
Les militantes et militants CFDT à Mayotte, comme dans tous les territoires d’Outre-Mer, sont en lien continu avec les structures CFDT de métropole. Le syndicat CFDT Académie de Mayotte est la deuxième organisation syndicale représentative au comité social d’administration de l’académie.
La situation à Mayotte au 19 décembre 2025
Depuis que le cyclone Chido a ravagé l’archipel, toutes les structures CFDT se mobilisent pour joindre les adhérentes et adhérents, pour recenser les besoins qui sont immenses, porter la parole des travailleurs et travailleuses de Mayotte auprès des employeurs et des services de l’État.
Dans l’immédiat, c’est l’urgence qui domine : les destructions sont d’une telle ampleur que la priorité est d’assurer la mise en sécurité de tous les habitants et habitantes de Mayotte. Mise à l’abri, ravitaillement en eau potable, en nourriture, accès aux soins, à l’énergie, aux réseaux de communication, tout est à faire. La CFDT, en partenariat avec la Fondation de France, vous invite à la solidarité et au soutien aux habitantes et habitants de Mayotte : vous pouvez faire des dons pour financer dès maintenant et dans la durée des actions d’urgence et de reconstruction à Mayotte.
Une grande préoccupation pour les personnes
La fédération CFDT Éducation Formation Recherche Publiques et le syndicat CFDT Académie de Mayotte travaillent conjointement pour parvenir à contacter nos adhérent.e.s, avoir des nouvelles de chacun et chacune, connaître leurs besoins et les accompagner. Les réseaux de communication restent en grande partie hors service, ce qui rend compliqué ce lien indispensable.
Comme toutes les personnes résidant à Mayotte, les collègues font part de leur sidération, de la dimension incommensurable de la catastrophe, et de la grande précarité dans laquelle ils et elles se trouvent.
Les militantes et militants, à la mesure de leurs moyens, agissent pour joindre leurs collègues, prendre de leurs nouvelles et là aussi recenser les besoins immédiats et futurs.
Partage d’informations et demandes portées auprès des ministères
Dès le samedi 14 décembre, la fédération a interpellé les ministères pour partager nos informations militantes et avoir celles des ministères. Lors du dernier CSA MESR de l’année, nous avons aussi abordé la situation de Mayotte. Lire notre déclaration ici.
Mercredi 18 décembre, une réunion d’information des représentants du personnel des ministères de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la recherche et de la Jeunesse et des sports a été conviée par le secrétariat général de ces ministères. La fédération y était représentée par la secrétaire générale, Catherine Nave Bekhti, le secrétaire national en charge du suivi des syndicats de l’Océan Indien, Christophe Bonnet, et la chargée de communication du syndicat CFDT de l’académie de Mayotte, Assimina Ali-Abdou. Des mandaté.e.s CFDT aux trois formations spécialisées en santé, sécurité et conditions de travail concernées participaient également à la réunion.
Nous avons de nouveau indiqué nos priorités :
- recenser les personnels et les élèves ;
- avoir un contact personnel avec l’ensemble des agents pour prendre connaissance de leur état et connaître leurs besoins les plus urgents. Nous avons demandé si un service ailleurs sur le territoire national était chargé de réaliser ces contacts, au moins dans un premier temps, car nous mesurons que nos collègues au rectorat de Mayotte ne sont pas nécessairement en capacité de faire : ils sont tout autant victimes du cyclone que les autres ;
- s’assurer que tous les agents – que ce soient ceux qui sont à Mayotte, et ceux qui y reviendront, quel que soit leur statut (titulaire ou contractuel) et leur nationalité – ont aussi vite que possible une solution en termes d’hébergement, en urgence immédiate et, à plus long terme, pour garantir la reprise de leurs missions ;
- garantir l’accès aux soins des personnels et de leurs proches ;
- fournir un soutien psychologique et un accompagnement dans la durée, notamment au moment où la rentrée ou, tout au moins, une rentrée aura lieu : c’est à ce moment que les absences dans les classes se feront ressentir, alors que nos collègues des écoles, collèges, lycées et de l’université nous font déjà part de l’extrême inquiétude qui est la leur quant au devenir de leurs élèves, étudiant.e.s et des familles.
Nous avons de plus insisté sur la nécessité impérieuse de débloquer des moyens spécifiques pour soutenir les agents qui ont parfois tout perdu pour qu’ils puissent reconstruire, se rééquiper. Seul un effort rapide en ce sens permettra de garantir la continuité du service public, alors que la population de l’île craint déjà des départs massifs d’agents publics lorsque les transports civils reprendront.
À plus long terme, nous serons vigilants à ce que réparations et reconstructions soient durables : le financement doit être garanti, et le contrôle des normes en vigueur doit être assuré pour tous les bâtiments du système éducatif, de la maternelle à l’université.