Lors du GT nous avons été amenés à traiter 71 demandes de priorités médicales et 37 demandes d'allègements de service dans le Bas-Rhin. Le nombre des situations est en constante augmentation, alors que les moyens - notamment pour les allègements de service - ne suivent pas.
Priorités médicales ou sociales : qui peut en bénéficier ?
Les priorités médicales concernent des collègues directement touchés par la maladie. Les priorités sociales concernent les collègues dont la situation familiale est difficile en raison d’un proche touché par la maladie. Il est important de rappeler qu’il revient aux collègues de faire les démarches en vue de bénéficier de ces bonifications exceptionnelles. Il faut à la fois prendre contact avec les services sociaux et/ou la médecine de prévention du Rectorat et transmettre une demande auprès de l’administration.
Les priorités accordées sont de deux ordres :
- la priorité absolue de 100 points de majoration du barème : accordée dans le cas d’une maladie grave (chronique) du collègue ou de l’un des membres de sa famille (parents, enfants, conjoint).
- l’attention particulière qui se traduit par l’attribution de 5 pts supplémentaire au barème ou par un suivi particulier lors des phases manuelles du mouvement. Cette attention concerne les collègues qui rencontrent un problème de santé ou une difficulté familiale temporaire.
Les situations de conflits à l’origine de nombreuses difficultés
Nous relevons qu’un certain nombre de difficultés (18% des demandes de priorité) trouvent leur origine dans des situations de conflits, entre collègues ou avec des parents. Le Sgen CFDT regrette qu’en l’absence d’une formation sérieuse en matière de gestion des conflits, les collègues se trouvent avec leur seul bon sens pour dénouer les problèmes.
Cet état de fait aboutit trop souvent à l’isolement et au malaise au travail.
Le Sgen CFDT milite pour que cette problématique soit prise en considération par notre hiérarchie.
Des formations devraient être organisées :
- en direction des collègues, notamment en début de carrière,
- des directeurs
- et même des équipes de circonscription.
En quoi consistent les allègements de service ?
Les allègements de service concernent les collègues qui connaissent des situations médicales difficiles. Cet aménagement leur permet de travailler à 75%, tout en restant à plein traitement.
Cette année, 16 postes sont offerts à l’allègement de service : c’est 2 postes de plus qu’en 2016. Ce constat ne permet toutefois pas de se réjouir, puisque 37 collègues ont demandé à pouvoir bénéficier d’un allègement ! Ainsi, malheureusement, seules les situations les plus critiques ont pu être prises en considération, ce qui est très regrettable.
Le Sgen CFDT dénonce la gestion de la pénurie à laquelle nous devons nous prêter.
Les dotations actuelles ne suffisent pas : nous devrons une fois de plus, attendre le dernier temps du mouvement pour « bricoler » l’un ou l’autre poste supplémentaire, alors que des collègues sont actuellement en souffrance, sans solution.
Le congé de maladie fractionné
La situation est d’autant plus navrante que la possibilité de bénéficier d’un Congé de maladie fractionné est quasiment inexistante dans le Bas-Rhin, contrairement à ce qui se pratique dans d’autres départements. Ce dispositif (circulaire FP/4 n° 1711-34/CMS-2B du 30 janvier 1989) permet aux collègues atteints de pathologies qui nécessitent des soins réguliers, de concilier leur activité professionnelle et leurs traitements médicaux. Cette formule permet en effet d’éviter aux collègues concernés de faire une demande de temps partiel pour raison de santé, aux conditions de rémunération nettement moins intéressantes. De fait, les droits à rémunération en cas de Congé maladie fractionné à plein traitement sont appréciés au jour le jour (en année de référence mobile).
Ainsi, des collègues qui pourraient bénéficier de cette disposition libéreraient des postes demandés pour allègement de service, nous permettant de soulager plus de personnes en difficulté. Le Sgen CFDT s’associe aux autres organisations syndicales pour interpeler la Rectrice, afin qu’elle tente de défendre ces situations auprès du comité médical départemental qui se montre, pour l’heure, inflexible.
Qu’en est-il des mi-temps thérapeutiques ?
Beaucoup de collègues sont dans l’attente après avoir fait une demande de mi-temps thérapeutique. Ces cas témoignent, une fois de plus, d’une gestion a minima de la part de notre administration. Il se trouve qu’une nouvelle ordonnance est parue en janvier 2017, qui modifie les démarches en vue d’obtenir ce type de mi-temps. Dans l’attente de la circulaire académiques, les services du Bas-Rhin ont choisi d’ajourner toute décision, alors même que les services du Haut-Rhin continuent de traiter les dossiers selon l’ancienne procédure. Nous avons interpelé M. Laurent et M. Bernard afin que les collègues puissent enfin obtenir des réponses. Le Sgen CFDT regrette que la rigueur administrative prenne le pas sur l’humanité si souhaitable dans ce type de situations.