Le Comité Technique Spécial Départemental 67 du mardi 14 janvier présentait le bilan de rentrée 2019...un joli moment de travail avec les partenaires sociaux !
Un dialogue de sourd de la part de l’administration pour ce bilan de rentrée 2019
Cette année lors du bilan de rentrée 2019, et ce malgré toutes les situations sociales et professionnelles qui émaillent notre quotidien, l’administration œuvre énergiquement pour une politique du dialogue au plus loin du terrain et des réalités !
- Jusqu’à présent le Comité Technique Spécial Départemental se tenait sur la journée permettant ainsi d’expliquer, de dialoguer et de négocier quant aux différents sujets touchant au 1er degré, au 2d degré et à l’orientation. Aujourd’hui, le CTSD se tient sur 1/2 journée pour aborder l’ensemble des sujets…une jolie chambre d’enregistrement au final car le dialogue et la négociation ne sont plus à l’ordre du jour !
- Les problématiques liées à la direction des écoles et à la gestion des PIAL, sujets on ne peut plus d’actualité depuis la rentrée, sont balayées d’un simple revers de main par la DASEN du Bas-Rhin en niant les remontées du terrain relatives au fonctionnement des PIAL présentées par les organisations syndicales et en annonçant pour la direction d’école un énième groupe de travail alors que les conclusions des précédents ne sont toujours pas mises en œuvre.
Au bout du compte, il s’avère que le modèle de dialogue social qui avait été mis en place les années précédentes est désormais une histoire ancienne.
«Circulez il n’y a rien à revoir » tel serait le nouveau modèle autoritaire de dialogue préconisé…
Vous parlez d’une bienveillance !!
La direction d’école
Groupe de travail…vers un bis répétita mais sans directrice·teur !
La DASEN a annoncé qu’un nouveau groupe de travail (les IEN et les services administratifs) serait appelé à se réunir et qu’il travaillerait sur de nouvelles pistes…mais qu’en est-il des propositions formulées par le groupe de travail diligenté par le rectorat les années précédentes ?
Pourtant, il y a urgence à agir…mais…
La DASEN justifie sa démarche en arguant du fait que les personnes en place actuellement ne sont pas celles qui avaient travaillé antérieurement, niant ainsi la continuité du fonctionnement du service.
« Les fonctionnaires passent mais le service public reste » maxime qui ne s’applique pas en l’espèce à notre DASEN.
Attitude irrespectueuse quant au travail effectué auparavant.
L’inclusion: PIAL et AESH
La surcharge de travail portée par les directrices·teurs désigné·e·s pour coordonner les PIAL et sur la nécessaire contrepartie en temps de décharge ou en terme de rétribution (pour les directions déjà totalement déchargées) sont des situations du terrain totalement ignorées par la DASEN…Incroyable pour un chef de service…un aveu d’impuissance face à la situation !?
Interrogée sur le recrutement des AESH et sur leur absence criante auprès de certains élèves bénéficiant d’une notification de la MDPH , la DASEN explique que le nombre de notification a augmenté et que les personnes prêtes à exercer ce métier sont peu nombreuses et non formées.
Nous dénonçons encore une fois le manque de formation et le salaire insuffisant des personnels AESH.
A quand une réelle reconnaissance ?
Notre liminaire de bilan de rentrée 2019
Madame la Directrice Académique, Mesdames et Messieurs,
L’intitulé de l’objet de ce Comité Technique est d’effectuer un bilan de la rentrée 2019, le Sgen-CFDT fort de ses visites dans des écoles et établissements du Bas Rhin va s’attacher à formuler des observations mais également des interrogations.
A partir des chiffres, plusieurs observations et/ou questionnements s’imposent (à nouveau) quant à ce bilan de rentrée.
Pour commencer, lors de nos visites on est loin des 22 élèves par classe ; dans de nombreuses écoles les collègues nous parlent d’effectifs de 28 voire 30 élèves par classe.
Le Sgen-CFDT ne peut que se féliciter de la mise en œuvre d’un dispositif de discrimination positive dans les écoles relevant du dispositif REP et REP+. « Donner le plus à ceux qui ont le moins » tel était le slogan qui avait conduit notre syndicat à œuvrer pour la création historique des ZEP. Chercher à faire preuve de plus de justice sociale, tel doit être le fil conducteur de notre action et cela ne doit pas se limiter uniquement aux seules écoles étiquetées, labellisées et localisées en REP et REP+.
Dans un nouveau registre, « donner le plus à ceux qui en ont besoin » le Sgen-CFDT s’interroge encore sur l’inertie administrative, quand il s’agit de nommer des personnes dont ont besoin les élèves en situation de handicap. Notamment lorsque de plus en plus d’AESH sont nommés sur des fractions de postes, alors que les élèves sont, eux, bien là à temps complet. Y a-t-il un véritable service responsable des AESH ? Cette question revient souvent lors de nos visites.
Les personnels s’interrogent sur comment bien accueillir de tels élèves sans aide particulière, et sans délaisser les autres élèves, souvent nombreux, de leur classe. Le Sgen-CFDT s’interroge sur l’accompagnement des élèves qui présentent des difficultés sévères de comportement ou d’apprentissage ?
Le nombre d’élèves concernés par des inclusions augmentent ?
- Quelles conséquences sur la carte scolaire depuis que les effectifs ULIS comptent dans les effectifs des classes ordinaires ? Notre ministre a affirmé que ces élèves comptaient dans les effectifs d’une école comme les autres élèves et qu’il fallait en tenir compte pour les mesures de carte scolaire. Par ailleurs, la prise en compte de ces unités pour les décharges de direction est insuffisante, au regard des réunions et des dossiers supplémentaires que les directeurs doivent prendre en charge.
- Le nombre d’ULIS tente de répondre aux besoins, mais combien d’enseignants sont effectivement accompagnés et formés pour accueillir les élèves concernés ? Mais il reste des élèves encore en attente de projet scolaire en établissement médico-sociale, quel avenir pour ces établissements ? Et quel avenir pour tous ces jeunes ? Quels projets pour les inclusions dans le monde professionnel ?
- Au vu du nombre en constante évolution des enfants avec trouble du spectre de l’autisme. Y aura-t-il d’autres dispositifs d’autorégulation ?
Le Sgen–CFDT réaffirme que c’est d’un accompagnement et de moyens véritables que les enseignants ont besoin. L’école inclusive ne s’ordonne pas et ne se décrète pas ; elle se construit ! Avec de véritables moyens !
Le Sgen–CFDT s’interroge aussi sur l’allègement annoncé des tâches des directeurs. Qu’en est-il de la mise en œuvre des propositions formulées par le groupe de travail diligenté par le rectorat les années précédentes ? Qu’en est-il de la mise en place d’une véritable aide administrative ?
Le Sgen-CFDT s’interroge encore sur les moyens de remplacement mis en œuvre pour cette rentrée. 452 ETP pour assurer le remplacement des 4967 autres ETP (si on ne parle pas du remplacement des personnels remplaçants), soit moins de 10 % : cela paraît bien insuffisant. Quel remplacement pour permettre aux collègues de suivre des formations auxquelles ils ont droit ? Plus largement, les moyens de remplacement permettent-ils de garantir le fonctionnement de l’école ? Pour quel service public ?
Le Sgen-CFDT vous rappelle encore que les moyens accordés à la médecine de prévention (cf. le rapport du CHSCT D). 3 médecins pour 25 000 agents sur toute l’académie, alors que la réglementation prévoit 1 médecin pour 1 500 agents :’sont insuffisants ! Cela témoigne du peu de considération, de bienveillance, pour la santé des personnels dont vous avez la charge. Cette problématique est d’autant plus préoccupante que les classes deviennent difficiles et que les carrières s’allongent avec un recul possible de l’âge du départ à la retraite.
La CFDT est favorable à une réforme des retraites si elle est juste et source de progrès social ce qui suppose une revalorisation, autre que celle prévue antérieurement dans le cadre des accords PPCR, pour compenser les effets du nouveau mode de calcul des pensions et ce pour tous les personnels de notre ministère. En l’absence de compensation suffisante, il ne sera pas acceptable que le nouveau mode de calcul soit appliqué aux agents qui verraient alors leur pension diminuée.
Pour le Sgen-CFDT le réel problème n’est donc pas tant le système des retraites que le blocage des rémunérations. C’est pourquoi à l’occasion de discussions actuellement en cours, la CFDT souhaite peser fortement pour une réelle revalorisation, sans contrepartie, qui vienne en réparation de 30 années de décrochage salarial.
Comme vous pouvez le constater, les questions restent nombreuses et les inquiétudes trouvent peu de réponses, le Sgen-CFDT vous demande de relayer ces préoccupations auprès de notre ministère.