Suite à la lettre relative à la direction d'école et à l'issue du dernier groupe de travail, le Ministre a rendu ses arbitrages pour la direction d'école à la rentrée 2021-2022.
Le dernier groupe de travail a été l’occasion pour le Ministère de préciser l’utilisation des 600 emplois supplémentaires et des 21 millions d’€ dédiés à la direction pour 2021.
Un premier engagement qui devra impérativement en appeler d’autres et qui ne répond pas concrètement à notre lettre au ministre sur la direction d’école…
Le Sgen-CFDT tient à rappeler que les directrices et directeurs attendent des avancées bien plus concrètes et conséquentes pour pouvoir bien faire mais aussi bien vivre leur métier. Ils espèrent enfin une réponse à la hauteur des enjeux !
Mesures 2021-2022 pour la direction d’école
- Pour les écoles à 1 classe (soit 3 483 écoles) : passage de 4 à 6 jours de décharge annuels (soit 1 jour de décharge toutes les 6 semaines).
- Pour les écoles à 2 classes (soit 5 204 écoles) : passage de 10 à 12 jours de décharge annuels (soit 1 jour de décharge toutes les 3 semaines).
- Pour les écoles à 3 classes (soit 5 890 écoles) : passage de 10 à 12 jours de décharge annuels (soit 1 jour de décharge toutes les 3 semaines).
- Pour les écoles à 9 classes élémentaires ou primaires (soit 1 544 écoles) : passage d’un tiers de décharge hebdomadaire à une demi-décharge (alignement sur les maternelles).
- Pour les écoles à 13 classes élémentaires ou primaires (soit 734 écoles) : passage d’une demi-décharge hebdomadaire à trois quarts de décharge (1ère étape vers l’alignement sur les maternelles).
L’indemnité annuelle de direction
D’un montant de 450 € (bruts), elle sera pérennisée pour l’ensemble des directrices et directeurs d’école.
Elle prendra la forme d’une augmentation de 37,50 € par mois de l’indemnité de sujétion spéciale (ISS).
Ce montant sera versé à partir de septembre 2021 (pour rappel, la prime initiale de 450 € a été versée sur la paie de décembre 2020).
En réaction à ces annonces, retrouvez la lettre intersyndicale adressée au Président de la République et au Premier Ministre
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Novembre 2020
Lettre au ministre sur la direction d’école : il est temps de donner des réponses !
Le Ministre l’a promis, il fera des annonces sur la direction d’école dans les premiers jours du mois de novembre.
La réouverture des écoles, avec à la fois un nouveau protocole sanitaire et la nécessité de faire face à une vigilance sécuritaire, a impliqué, pour les directeurs et directrices d’école, un surcroît de travail et une mise en place dans la précipitation. Si la situation n’est pas nouvelle, les évènements récents depuis mars dernier ne font que renforcer ce qu’affirme le Sgen-CFDT :
directeur et directrice d’école est un métier à part entière qui doit être reconnu comme tel.
Face à l’urgence, le Sgen-CFDT a décidé de faire une lettre ouverte au Ministre pour lui rappeler la nécessité de s’engager dans un plan pluriannuel qui permettra à la fois aux directeurs et directrices de bien faire leur métier mais aussi aux équipes de bénéficier de plus de pouvoir d’agir.
Le dialogue social ne doit pas être qu’un affichage
Alors que, depuis un an, le dossier de la direction d’école est sur la table, les annonces se font encore attendre. Pourtant l’urgence est là et aujourd’hui de nombreux directeurs, de nombreuses directrices sont prêt·e·s à quitter le navire tant leur métier est mis à mal.
Après quatre groupes de travail, le temps est venu pour le Ministre de donner enfin des gages aux personnels aussi bien en terme de temps de décharge que de rémunération.
Pour le Sgen-CFDT, si une réponse rapide doit être donnée, elle ne devra pas clore la discussion, car des aménagements à la marge ne feront que repousser le problème. Il faut donc d’ores et déjà engager une réflexion sur le statut du directeur et de la directrice en rapport avec la réalité de son travail.
Un besoin de reconnaissance qu’il convient d’affirmer
Si le temps de décharge et la rémunération sont des éléments importants, la reconnaissance d’une professionnalité est probablement aussi essentielle !
Combien de directeurs, de directrices subissent des injonctions ou sont encore aujourd’hui obligés de demander des autorisations sur des éléments qui relèvent du fonctionnement courant de leur école ?
Pour le Sgen-CFDT, cela ne peut plus durer : il faut donner aux écoles un statut juridique qui permette aux directrices et directeurs de pouvoir réellement piloter leur école dans un cadre national déterminé.
C’est la seule façon de donner du pouvoir d’agir au collectif de travail, gage d’une reconnaissance de l’ensemble de la communauté éducative.
Une nécessité de donner des réponses, vite !
Par cette lettre ouverte au ministre, le Sgen-CFDT rappelle l’urgence à donner des solutions à la détresse des directeurs et directrices.
Il faut faire évoluer les choses car, pour le Sgen-CFDT, le statu-quo n’est plus possible.