Éducation prioritaire : petits-déjeuners à l’école

Dans le cadre du plan pauvreté, le dispositif des repas scolaires à un euro et celui des petits-déjeuners gratuits vont être expérimentés d'ici quelques jours.

école plan pauvreté petits-déjeunersLes annonces du président Macron dans le cadre du « Plan pauvreté », présenté en septembre 2018, se traduisent à l’école. «L’accès à la cantine sera rendu plus universel en développant les repas à un euro pour les personnes les plus pauvres. Je souhaite que nous puissions accompagner les communes dans ce juste combat», indiquait le président de la République.

Si de nombreuses communes pratiquent déjà un financement proportionnel aux revenus, cette mesure devrait profiter aux plus petites communes.

Repas scolaires à 1 €

Le dispositif des repas scolaires à un euro va être mis en place dès la fin du mois d’avril dans les territoires qui le souhaitent. L’État s’engage à octroyer une aide de 2€ par repas aux communes qui financeront la différence. C’est pour le Sgen-CFDT une réflexion qu’il convient de mener avec les municipalités, afin d’en assurer le financement.

Petits-déjeuners équilibrés en éducation prioritaire

La mise en oeuvre de cette mesure est, elle, directement pilotée par le ministère et concernera cette année les écoles qui en font la demande et qui s’engagent dans un projet éducatif et pédagogique en ce sens. Ces projets visent à lutter contre la fatigue, le manque de concentration, l’agitation, voire des maux de ventre et malaises des jeunes élèves qui ne s’alimentent pas avant l’école. Le petit déjeuner est essentiel pour permettre aux enfants d’apprendre sereinement.

Offrir un petit déjeuner à l’école est, pour le Sgen-CFDT, une mesure symbolique mais importante du plan pauvreté. En effet, l’école considère l’enfant-élève dans sa globalité et ne peut se satisfaire de l’unique transmission des savoirs que sont lire, écrire, compter. L’impact d’une mauvaise alimentation sur la réussite scolaire est d’ailleurs fort clairement décrit dans le rapport remis au gouvernement par Jean-Paul Delahaye, « Grande pauvreté et réussite scolaire ». Cet impact fait d’ailleurs l’objet de nombreuses recommandations et études sur les déséquilibres alimentaires, telles celles du Credoc, centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie.