Si dans les services déconcentrés, la question du télétravail est abordée depuis plusieurs années, pour les personnels en EPLE, jusqu’au mois de mars, le télétravail n’était pas envisagé.
Le premier confinement a souvent permis d’expérimenter le travail à distance. En cette période de deuxième confinement, les cartes sont à nouveau rebattues. A travers ces expériences, de nombreux agents en EPLE découvrent et apprécient le télétravail.
Malheureusement, l’accès au télétravail pour les personnels administratifs en EPLE est très inégal.
Pour le Sgen-CFDT, le télétravail en EPLE est possible pour une partie des missions. C’est pourquoi il doit être discuté avec les représentants des personnels pour établir les cadres nécessaires. Garantir la continuité du service rendu aux élèves et à leur famille, aux enseignants, peut s’articuler avec le télétravail et peut aussi permettre de mieux harmoniser vie au travail et vie personnelle.
Une réflexion à conduire avec les collectivités territoriales.
Le télétravail nécessite d’avoir à sa disposition les moyens de travailler depuis son domicile ou l’accès à un espace de co-working. Il s’agit de disposer du matériel : ordinateur, écran, téléphonie. Il s’agit aussi de pouvoir accéder de manière sécurisée aux applications qu’on utilise habituellement dans son établissement. L’accès aux applications rencontre des problématiques différentes selon le poste qu’on occupe. GFC est une application installée uniquement sur le réseau de l’établissement, alors que SIECLE, installé en académie, est déjà accessible via une clé OTP.
Les méthodes de sécurisation, de fourniture des équipements aux agents, ne peuvent pas être les mêmes que dans les services.
Pendant le premier confinement, du fait de l’urgence, chaque établissement a trouvé ses propres moyens pour s’organiser, résoudre les problèmes d’accès aux applications et trouver le matériel nécessaire. Ceci en articulant temps à distance et présentiel.
Les collectivités territoriales ont la charge du budget de fonctionnement des EPLE. C’est pourquoi elles doivent être associées aux solutions à trouver pour rendre possible pour toutes et tous le télétravail en EPLE. C’est ce qu’a demandé le Sgen-CFDT en groupe de travail de l’agenda social.
Des fonctions diverses qui nécessitent des aménagements au cas par cas.
En EPLE, la présence des agents est incontournable, en particulier du fait des liens avec les élèves et leur famille mais également de ceux avec la communauté éducative. Cette raison est trop souvent opposée au télétravail.
Pour le Sgen-CFDT, cela n’est pas insurmontable. Et, il est possible d’articuler, dans l’ensemble, présence nécessaire et travail à distance.
La nécessité de la présence est d’ailleurs variable selon les tâches et les missions exercées. Qu’on soit secrétaire d’intendance, en responsabilité du secrétariat élève ou de la direction, adjoint gestionnaire ou agent comptable, les contraintes liées à l’emploi du temps, aux amplitudes horaires, au déroulement de l’année scolaire sont elles aussi diverses.
Oser aller de l’avant sur télétravail en EPLE
Repenser les organisations du travail des agents administratifs en établissement est possible. S’organiser pour permettre à l’un·e ou l’autre d’être en télétravail doit pouvoir être négocié dans chaque EPLE. L’intelligence collective au sein des établissements peut le permettre. C’est aussi un des intérêts du télétravail que de venir réinterroger les organisations du travail.
Un cadre national, académique peut être donné tout en laissant les établissements autonomes sur la manière de le concrétiser.
Pour le Sgen-CFDT, tout doit être mis en œuvre pour ouvrir les discussions sur le télétravail en EPLE.
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