12 novembre : ce que la rectrice nous a dit après la manif

Le Sgen-CFDT Alsace a manifesté sa colère à Strasbourg et sa Mulhouse face au retour des suppressions de postes et à la méthode de gouvernement Blanquer. L'audience chez la rectrice a permis d'aborder de nombreux sujets : suppressions de postes, avenir des CIO, fusion des académies, lycées...

Dans la vidéo ci-dessous, quelques photographies de la manifestation du 12 novembre de Mulhouse (200 personnes) et de Strasbourg (500 personnes), avec le témoignage d’un de nos militants sur les raisons de cet appel intersyndical à manifester. Malgré une mobilisation plutôt faible dans l’académie de Strasbourg, le Sgen-CFDT Alsace reste motivé et déterminé, et souhaite que d’autres intersyndicales voient le jour dans les prochains temps pour contrer la volonté du ministre.

 

https://www.facebook.com/sgencfdt.alsace/videos/342170443251993/

 

Pour en savoir plus sur l’appel intersyndical, consultez ce lien ou encore cette actualité

Dans la presse locale

L’Alsace a résumé les choses ainsi :

« En cette journée de grève nationale du 12 novembre au sein de l’Éducation nationale, environ 180 manifestants ont participé ce matin place de la Bourse à Mulhouse au rassemblement organisé par une intersyndicale. Le cortège unitaire a ensuite défilé dans les rues de Mulhouse. Les organisateurs se réjouissent de cette union intersyndicale retrouvée. À Strasbourg, le rassemblement est programmé cet après-midi à 14 h.

Les organisations syndicales FSU, Unsa-Education, Sgen-Cfdt, SUD-Education et CGT Éducation dénoncent « les orientations budgétaires et politiques du ministre de l’Éducation nationale », qui prévoient à la rentrée 2019 la suppression de 2650 postes d’enseignants et 400 de personnels administratifs. « La priorité au primaire ne peut pas se faire par un redéploiement de moyens », accuse l’intersyndicale en Alsace. »

 

Les DNA ont résumé les choses ainsi :

« A l’appel de l’ensemble des syndicats de l’Éducation nationale, qui ont lancé un mouvement de grève national pour cette journée du 12 novembre, dans le premier le second degré, près de 450 manifestants se sont rassemblés cet après-midi d place Kléber pour dénoncer notamment la suppression de 2 650 postes d’enseignants et de 400 postes de personnels administratifs. Pour les syndicats, « c’est une nouvelle dégradation des conditions d’études des élèves et de travail des personnels qui est programmée ». Le cortège a quitté la place Kléber en début d’après-midi, a fait un tour du centre-ville, avant de se diriger vers le rectorat de Strasbourg où une délégation syndicale doit être reçue.

À Mulhouse, un peu moins de 200 manifestants se sont rassemblés place de la Bourse avant de défiler.

Si la mobilisation est faible, les syndicats soulignent qu’il n’y avait pas eu une telle union syndicale depuis 2011, date des réformes du président Sarkozy.

Selon les chiffres du ministère de l’Éducation nationale transmis à midi, le mouvement de grève a été suivi par 8,69 % des enseignants dans le premier degré et 13,76 % des enseignants dans le second degré. Les chiffres de l’académie de Strasbourg n’ont pas encore été communiqués. »

L’audience au cabinet de la rectrice

Une délégation intersyndicale à laquelle a participé notre militante Nathalie Burgard a été reçue au rectorat. Nous avons pu poser de nombreuses questions sur l’avenir des CIO, les suppressions de postes dans l’académie… voici ce qu’on nous a répondu :

Concernant les suppressions de postes

« Les suppressions de postes sont des informations globales. Il faudra tenir compte du traitement des académies selon leur statut : déficitaire, excéd entaire, à l’équilibre. D’ailleurs, selon le calendrier des moyens, nous n’en somme encore qu’à l’estimation des besoins : les données pour la rentrée 2019 ne seront communiquées qu’en janvier 2019. Nous ne pouvons pas encore estimer les suppressions de postes qui impacteront l’académie. 

 

réforme du lycéeConcernant la réforme des lycées GT

La réforme des lycée généraux est en cours : les programmes sont parus ou en cours de parution, la consultation se poursuit.
Les OS ont été reçues en audience, les chefs d’établissement sont réunis par bassins pour réfléchir à une mise en réseau des moyens. Les retours sont prévus pour début décembre (3 déc). L’objectif est que tous les lycées puissent proposer les 7 spécialités, avec comme principe d’offrir le choix aux élèves, sans pour autant reconstituer les filières et donc il n’yaura pas d’offre de doublons ou de triplettes. Il reste la question des spécialités plus pointues (arts). La rapartition devrait s’appuyer sur l’existant.

La Rectrice réunira les chefs d’établissements les 19 et 20 novembre pour un groupe de travail et les OS seront consultés avant les congés de fin d’année. Il y aura une formation sur les nouveaux programmes au printemps et les profs principaux de 2nde seront formés au retour des congés pour être en mesure d’intervenir en conseils de classe.

fermeture des CIOConcernant l’avenir des CIO

Pour ce qui est des CIO, il n’y a aucune information de changement, d’où le silence persistant. Il est difficile de communiquer sur quelque chose qui ne change pas. Au niveau régional, il y a une réflexion concernant les DRONISEP, mais il ne nous revient pas de commenter les actions de la région et aucun calendrier n’est annoncé.

Au niveau de l’Éducation nationale, le redéploiement de la carte des CIO est derrière nous et aucune autre évolution n’est en projet. Les arrêtés de modification du rôle des CIO ne sont pas encore parus. Pas de nouveauté depuis l’intersyndicale du printemps. »

fusions d'académiesSur le projet de fusion des académies

Le projet est encore très éloigné, il y a encore 13 mois avant la mise en oeuvre. Les arbitrages sont loin d’être pris, les choses sont encore à l’état de la réflexion.

Sur le projet de fusion des académies, les SG et les Recteurs se rencontrent pour réfléchir à une mise en oeuvre, nous sommes conscient que regrouper 3 académies en un lieu n’est pas la solution. Le nombre de CAPA sera nécessairement limité à terme, mais dans l’interval, il faudra une réflexion sur la représentation locale.

Les inquiétudes sont légitimes, mais aucune information n’existe sur la manière dont les postes sont impactés. (déplacement forcé). Nous prévoyons un accompagnement des collègues des services centraux, mais tant que nous n’avons pas les informations, nous sommes impuissants. Les missions doivent continuer à être accomplies malgré les incertitudes.

 

Lire notre compte-rendu de l’audience du 12 novembre chez la rectrice