« Notre marque de fabrique : être utile aux travailleurs, leur apporter du concret, changer leur quotidien. »

Le secrétaire général de la CFDT a prononcé un vibrant discours lors du congrès de Rennes, célébrant la première place prise par notre organisation dans le privé, et les avancées obtenues grâce au positionnement réformiste. Il a appelé à la vigilance face au gouvernement et au patronat.

 

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Un congrès, un moment fort !

Un congrès, c’est toujours un moment fort pour notre organisation. C’est aussi un temps de visibilité et d’échanges avec nos partenaires. Je souhaite donc aussi la bienvenue à tous nos invités : camarades d’autres organisations syndicales, françaises ou étrangères, camarades de l’outre-mer, compagnons de route, partenaires, observateurs et journalistes. Un congrès, c’est l’aboutissement d’un long et intense travail de préparation et de réflexion collective, pour en faire un temps fort de débats, et, au final, de choix. Des choix qui vont engager notre organisation pour les quatre années à venir. Dans un monde où tout s’accélère, où l’invective prend trop souvent le pas sur la confrontation d’idées, prendre ensemble ce temps du débat et de la décision collective est vital.

Notre démocratie

C’est le temps de la démocratie, de NOTRE démocratie. Et vous savez à quel point ce mot, qui donne son « D » à notre nom, fait partie de notre ADN. Alors oui, bienvenue à vous, militantes et militants de la CFDT de tous horizons, vous qui allez, durant ces 5 jours, faire vivre cette démocratie ! Vous êtes 1750 délégués présents ; presque autant de femmes que d’hommes : cela aussi, c’est la marque de la CFDT ! Je tiens également à saluer les jeunes militants, dont nous avons voulu, cette année encore, faciliter la participation au congrès.

Vous êtes aussi nombreux à nous regarder en ligne; salut à vous! 1750 présents, je le disais, mais en réalité, nous sommes bien plus nombreux. Nous tous ici représentons les 623 802 adhérents de la CFDT. 623 802 salariés, agents publics, retraités… travailleurs de toutes les régions et de tous les secteurs professionnels.

Nous nous retrouvons après quatre années très éprouvantes et en même temps très riches. Riches de nos victoires : celles que les militantes et les militants CFDT ont arrachées chaque jour, dans les administrations et les entreprises. Celles que nous avons obtenues pour tous les travailleurs, et notamment les plus précaires. Des victoires certes incomplètes, dont on n’ose pas toujours se réjouir, parce qu’il reste tellement à faire, parce que les inégalités sont encore si profondes, parce que notre indignation face à l’injustice sociale reste intacte… Mais on aurait tort de ne pas marquer d’une pierre blanche chaque victoire remportée, chaque avancée obtenue durant ce mandat.

L’exigence d’être utile aux travailleurs

Notre marque de fabrique, à la CFDT, c’est cette exigence d’être utile aux travailleurs, de leur apporter du concret, de changer leur quotidien. Et c’est grâce à cette exigence, au travail de chacun d’entre vous, que la CFDT a remporté une immense victoire.

Pour la première fois depuis la création du syndicalisme en France en 1895 ; pour la première fois en 122 ans : nous sommes le premier syndicat dans le secteur privé. Soyons fiers ! C’est une conquête mémorable pour la CFDT, mais c’est aussi un bouleversement majeur dans le paysage social français.

C’est un tel changement que certains peinent à en prendre la mesure. C’est le cas d’un certain patronat, trop heureux de rejouer la lutte des classes avec des organisations contestataires, qui s’en contentent bien. Un patronat qui a choisi le lobbying auprès des gouvernants pour satisfaire ses obsessions: moins de coûts, moins de règles, moins d’impôts… Bref, un patronat ringard, bloqué au 20ème siècle.

Et que dire du Gouvernement et du Président actuel, qui organisent le « bloc contre bloc », au risque d’attiser les extrêmes ? C’est vrai, c’est plus facile que de ferrailler avec une organisation indépendante, qui refuse les « deal » dans les coulisses et qui fait des propositions ambitieuses et réalistes. Pourtant, n’en déplaise au Président de la République ou à M. Gattaz, la CFDT est une force avec laquelle il faut compter, d’autant plus depuis le 31 mars 2017. Cette victoire, elle est belle, elle est historique !

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