Découvrez la déclaration liminaire lue par les représentants du Sgen-CFDT Alsace, à l'occasion du CTSD du 6 juin.
Tout savoir sur les mesures prises lors du CTSD du 6 juin
Le Sgen appelle à prendre en compte la situation réelle des écoles
Nous nous réunissons en ce jour pour étudier les situations qui permettent l’ouverture ou la réouverture de poste. Dans cette perspective, le Sgen-CDFT Alsace rappelle la nécessité de prendre en compte la situation globale de l’École et pas uniquement les seuils théoriques. Nous pensons particulièrement aux écoles qui accueillent des unités d’inclusion, dont les élèves méritent d’être intégrés dans les classes dans de bonnes conditions. Plus largement, il est important de tenir compte du nombre des élèves à besoins particuliers présents dans les écoles, notamment dans les écoles hors REP/REP+ ou dans des secteurs insuffisamment pourvus de Réseaux d’Aides.
L’inclusion reste le parent pauvre
À la lecture des documents, nous constatons qu’un ETP sera consacré à la mise en œuvre de la Stratégie Nationale pour l’Autisme alors que la mission Mathématiques disposera de 4,59 ETP. Le Sgen-CFDT Alsace dénonce la différence de traitement des priorités nationales. Nous savons tous les difficultés auxquelles se heurtent les collègues chargés de l’intégration dans leur classe des élèves à besoins particuliers. Face à ce constat, comment expliquez-vous que le plan Autisme ne soit pas doté d’autant de moyens que le plan mathématiques ?
Il reste beaucoup à faire pour que l’inclusion, tant défendue dans les discours de nos décideurs, se traduise par une inclusion réelle dans les faits, dotée des moyens qui lui sont nécessaires. Encore une fois, l’institution compte sur le bénévolat des enseignants, particulièrement des pairs-aidants de proximité pour faire vivre l’inclusion des élèves porteurs de TSA. Pas de temps de travail spécifique, ni de rétribution complémentaire, affectés à cette réelle surcharge de travail !
Quelle sont les conséquences des annonces présidentielles dans le 67?
Dans un autre domaine, lors de ses annonces à l’issue du grand débat, le Président Macron annonçait que plus aucune école ne serait fermée sans concertation avec les élus de terrain. Or nous avons été contactés par des collègues dont le maire s’étonnait d’apprendre un projet de RPI ou de fusion à l’issue du CTSD de février. Pourriez-vous nous rappeler le processus de décision qui est en jeu dans le cadre de ces restructurations ? Cette décision présidentielle s’est-elle concrétisée dans notre département : les projets de regroupement ou de fusion ont-ils été annulés ?
Des questions demeurent concernant le mouvement 2019
Par ailleurs, en ce qui concerne l’organisation des opérations du mouvement, nous vous demandons des précisions concernant les postes de titulaires de secteur. Les organisations syndicales seront-elles informées, comme cela avait été convenu, des couplages proposés aux collègues ? Des règles ont-elles été définies pour la nomination à l’année des collègues affecté.es sur les postes de TS ? Ces nominations auront-elles lieu lors des phases manuelles ?
Qu’en est-il de la formation des directeurs nouvellement nommés, qui habituellement, se tient sur trois semaines courant juin ? Comment comptez-vous la mettre en œuvre dans un calendrier aussi contraint ? À défaut, quel accompagnement prévoyez-vous pour permettre une rentrée sereine pour ces personnels ?
Nous souhaiterions également avoir la liste des postes retenus pour accueillir les stagiaires : ces postes seront-ils les mêmes que l’an passé ? D’autre part, comment les collègues qui ont sollicité un INEAT seront-ils intégrés aux opérations du mouvement : uniquement au moment des phases d’ajustement, ou certains ont-ils été intégrés à l’application ? Pouvez-vous garantir une équité de traitement ?
Nous ne pouvons par ailleurs que déplorer les dysfonctionnements liés au logiciel, dont témoignent les départements voisins. Des difficultés similaires sont-elles susceptibles de se produire dans le Bas-Rhin ? Les délais seront-ils respectés, compte tenu de la surcharge du serveur qui héberge la nouvelle application ?
Les nouvelles conditions et modalités du mouvement intra départemental sont sources de stress et d’inquiétudes pour bon nombre de personnels.
Des moyens pour venir en aide aux collègues en difficulté toujours insuffisants
Ainsi, que penser des moyens accordés à la médecine de prévention des personnels, qui reste dramatiquement sous dotée et dont les avis rendus ne sont pas toujours suivis d’effet dans les circonstances actuelles du mouvement?
Que penser encore de la stagnation du nombre de postes adaptés face au nombre croissant de demandes ? Avec l’allongement des carrières, le nombre de collègues atteints de maladie chronique ou d’épuisement professionnel ne va pas manquer d’augmenter encore.
Voilà pourquoi, le Sgen-CFDT insiste pour que ces besoins soient communiqués au niveau ministériel. Nous espérons par ailleurs, que la reconnaissance du burn out par l’OMS permettra d’intégrer rapidement ce syndrome à la liste des maladies professionnelles.
Examiner la répartition des moyens pour la rentrée prochaine n’est donc pas pour nous qu’une question quantitative, mais bien un enjeu stratégique pour l’orientation du système éducatif. Qu’il s’agisse de la qualité du service rendu à la population, ou de la qualité des conditions d’exercice de tous nos collègues, nous ne doutons pas de votre souci de préserver le bien-être de tous au travail.
A ce titre, et pour finir sur une note positive, nous ne pouvons que nous féliciter de la volonté affichée par le Président de la République de limiter le nombre d’élèves par classe… Dans toutes les classes… ?