Grève le 1er février 2024 : mobilisons-nous, toutes et tous, pour notre école !

Chaos des savoirs, réformes qui s'empilent et se contredisent, perte de sens, dégradation des conditions de travail, manque de moyens, la coupe est pleine : appel à la grève le 1er février 2024 !

Grève le 1er février 2024 : les raisons de la colère

2000 manifestants en Alsace – extraits de l’article des Dernières Nouvelles d’Alsace

DNA Colmar - Guebwiller | Colmar« Ils étaient 350 manifestants jeudi après-midi peu après 14 h au départ de la place Kléber à Strasbourg, et près de 1 500 (700 selon la police) une heure plus tard, après avoir bouclé un petit itinéraire tracé à travers la Grande-Île. Quand la FSU avait déposé le parcours en préfecture, le syndicat ne savait pas que cette journée d’action réunirait l’ensemble des syndicats de l’Éducation nationale, Unsa, Sgen-CFDT, FSU, FO, CGT, Sud… Ni que la ministre Amélie Oudéa-Castéra viendrait apporter de l’eau à leur moulin lors de ses sorties médiatiques qui ont en partie inspiré une des chansons des manifestants : « une histoire par jour, avec le père Castor ».
Un peu d’humour n’empêche pas de délivrer un message très clair inscrit en lettres noires sur une banderole portée en tête de cortège : « Moins de réformes, plus de considération et plus de rémunérations ». Alors que l’Éducation nationale manque de moyens, de professeurs remplaçants, d’AESH (Accompagnants des élèves en situation de handicap), que les classes sont surchargées, rappellent les syndicats, les réformes continuent à pleuvoir et deviennent insupportables selon eux. Notamment dans les collèges, qui doivent préparer pour la rentrée prochaine des groupes de niveau.
Une réforme contestée sur le fond : « Ce qui attend les élèves c’est bien l’école du repli, l’école de la stigmatisation alors qu’elle doit rester le lieu de l’hétérogénéité sociale et culturelle, le lieu du vivre ensemble », écrit Son Tran Thanh du Sgen-CFDT Alsace dans une lettre ouverte à la ministre. Et sur la forme. « Il n’y aura plus d’émulation, les élèves désignés faibles, resteront avec les élèves faibles. Ils pourront changer de groupe en théorie », redoute Agnès Bourillon, professeur de mathématiques au collège Zola de Kingersheim.
En outre, ces créations de groupes de niveau se feront au prix de la suppression « des heures qui permettaient de dédoubler des classes en sciences de la vie et de la terre, en sciences physiques, de faire du latin », déplore ce professeur affilié Sgen-CFDT. Au collège de Mutzig, où la moitié des professeurs étaient en grève, « les 12 heures de la bilangue seront reversées dans les dotations horaires destinées à la création des groupes de niveau », rapporte à son tour un syndicaliste de la FSU. Une autre question se pose. Avec quels professeurs organiser ces groupes de niveaux alors qu’il manque déjà des enseignants en mathématiques et en français et que le nombre de candidats a encore baissé aux concours, remarque un syndicaliste de Sud.
La forte mobilisation des personnels de l’Éducation nationale , poussés par le sentiment d’être « méprisés », a surpris, mais pas étonné les syndicats. Ils observent la situation et réfléchissent à d’éventuelles suites : « nous ferons la prochaine manifestation sur des tracteurs » a suggéré un enseignant avec humour. »
retraite à 64 ans

L’indemnité de grève pour les adhérent·es de la CFDT

En tant qu’adhérent⋅e à la CFDT, tu pourras bénéficier d’une indemnisation de ta perte de salaire pour grève (voir ici pour en savoir plus)

Les personnels de l’Éducation nationale en ont aussi « un petit peu marre » »…

💢 des discours à l’emporte-pièce sur les remplacements non assurés (alors que la réalité est tout autre – voir sous ce lien)
💢 de la valse des annonces qui relève de la communication politique sans se soucier de la réalité des conditions de mise en œuvre
💢 des réformes qui s’enchaînent les unes après les autres et les une sur les autres, sans qu’aucun bilan n’en soit jamais réalisé…
💢 des mesures délétères du « choc des savoirs » absolument pas à la hauteur des enjeux, ni des attentes des personnels
💢 de la stigmatisation des élèves les plus fragiles, notamment par la mise en place de groupes de niveau au collège, une mesure qui heurte frontalement nos valeurs ! (et qui sont de plus mises en place sans moyen supplémentaire, sans formation…)
💢 de l’absence de réponse aux difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de l’école inclusive
💢 de la perte de sens du travail, la dégradation des conditions de travail et la perte de pouvoir d’achat

Un tract à distribuer sur la grève sous ce lien

Les personnels font l’école au quotidien, ont le sens du service public et aimeraient qu’on ne leur demande pas de mettre en œuvre des politiques éducatives qui ne font pas sens. .
Nous revendiquons donc  :
✅ Des conditions de travail et des moyens pour bien travailler au service de tous les élèves
✅ Des moyens pour réussir l’école inclusive dans de bonnes conditions pour les personnels et pour les élève
✅ Le bilan des réformes passées avant d’en mettre en place de nouvelles
✅ Des politiques cohérentes et durables de rémunération, d’organisation du travail, de qualité de vie au travail, de formation et d’accompagnement des agent⋅es

Voir l’ensemble des propositions que nous avons portées devant la ministre sous ce lien : Éducation : les ministres passent, la CFDT persiste

Aller plus loin sur les raisons de la grève le 1er février 2024

Un tract à distribuer sur la grève sous ce lien

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