Pour le MEDEF, «Si l’école faisait son travail, j’aurais du travail»

Le MEDEF a cru judicieux hier de publier sur les réseaux sociaux ce qu’il appelle [sa] blague nulle au détriment de l’école et donc de tous les personnels qui y travaillent au quotidien. Le MEDEF donne donc lui aussi dans un dénigrement de l’école qui n’a déjà que trop duré.

Le dénigrement perpétuel de l’école, ça suffit !

On ne compte plus les commentateur.trice.s qui tout en déplorant la faiblesse des institutions républicaines, se précipitent pour les clouer au pilori. Voici dont que le MEDEF a choisi de les rejoindre.

Il est temps d’en sortir. Si l’on veut continuer à transformer l’école et à améliorer le service public d’éducation, il faut le faire avec les femmes et les hommes qui font le travail au quotidien. Si l’on veut continuer à démocratiser le système éducatif, il faut sortir des invectives, des moqueries, il faut cesser de véhiculer des visions caricaturales et éculées du système de formation initiale.

Insertion des jeunes, que chacun prenne sa part !

Pour le Sgen-CFDT, améliorer le système d’éducation et de formation initiale est un sujet trop sérieux et complexe pour qu’on l’aborde comme le MEDEF semble vouloir le faire.

La transformation du système éducatif ne peut reposer que sur un diagnostic partagé, en particulier avec celles et ceux qui le font, et qui le pensent déjà, avec leurs représentant.e.s syndicaux.ales.

Enfin, si le système de formation initiale doit évidemment permettre ensuite aux jeunes d’accéder à l’emploi, ce n’est pas son unique objectif.

L’école a aussi pour objectif de former des jeunes libres, émancipé.e.s, autonomes, exerçant leur esprit critique et constructif sur le monde qui est et sera le leur. L’école a aussi pour objectif de réduire les inégalités.

L’école contribue à l’insertion sociale, politique et professionnelle des jeunes non seulement pour les quelques années qui suivent la sortie de formation initiale mais aussi avec pour but qu’il.elle.s soient en capacité de construire leurs parcours de vie dans différentes dimensions et dans la durée.

Que notre société ait à progresser sur l’insertion de la jeunesse oui. Que l’école y prenne sa part oui. Mais l’école n’est pas seule. C’est bien l’ensemble de notre société qui doit mieux accueillir et accompagner sa jeunesse vers l’emploi et l’autonomie en prenant pleinement conscience que c’est elle qui est notre avenir.