Notre sélection d'articles de la semaine dans le domaine de l'Education et sur le métier enseignant.
Les jeunes tous complotistes ?
La fondation Jean Jaurès et le site Conspiracy Watch se sont associés pour commander une enquête à l’IFOP. Selon le site anti-complotiste « L’enquête confirme que le conspirationnisme est un phénomène social majeur concernant, dans sa forme la plus intense, pas moins d’un Français sur quatre. Seul un Français sur cinq y semble hermétique. Elle met également en évidence que les jeunes sont, comparativement à leurs aînés, nettement plus perméables aux théories du complot, sauf sur certaines portant exemple sur le réchauffement climatique ou l’immigration. L’étude confirme enfin que le conspirationnisme est corrélé avec le vote vote populiste – de gauche ou d’extrême droite. »
Télécharger l’enquête ou en lire un résumé sur LeCaféPédagogique
Télécharger la note d’accompagnement éditée par la fondation Jean Jaurès
Un article critique sur LeMonde.fr : Pour l’historien Emmanuel Kreis, l’étude montrant que des Français adhèrent à des théories complotistes pose de nombreux problèmes. A lire ici.
Cette enseignante combat avec succès les théories du complot, dès le CM2. Une éducation très importante quand on voit le nombre de Français adhérant à une ou plusieurs théories du complot. « Un jour, un élève a admis qu’il aurait pu croire aux ’chemtrails’ s’il n’était pas passé par mon cours. »
Hommage à Jacques Chérèque
De nombreux articles rendent hommage au syndicaliste Jacques Chèrèque, père de François et ancien secrétaire général adjoint de la CFDT. A lire sur Libération : « Né à Dijon le 9 septembre 1928, Jacques Chérèque état entré dans la vie active en 1949 comme OS aux aciéries de Pompey (Meurthe-et-Moselle). Il était devenu Secrétaire général de la CFDT Métallurgie en 1971, avant d’accéder en 1979 au poste de Secrétaire général adjoint de la confédération, aux côtés d’Edmond Maire. Son action avait aussi été saluée en tant que préfet délégué pour le redéploiement industriel en Lorraine, fonction à laquelle il a été nommé en 1984. Il avait ensuite été ministre délégué, chargé de l’Aménagement du territoire et des reconversions, de mai 1988 à mai 1991, dans les premier et second gouvernements Rocard. Il a aussi été conseiller général (PS) de Meurthe-et-Moselle, dans le canton de Pompey, de 1988 à 1992. »
La DEPP enquête sur la violence scolaire
VousNousIls résume la note de la DEPP : « La Depp se penche sur les faits de violence graves dans les collèges et lycées. Dans 40 % des cas, les incidents commis par les élèves sont dirigés vers le personnel. examen au collège. Durant l’année 2016-2017, 14 incidents pour 1000 élèves ont été déclarés dans les établissements publics du second degré – « un taux stable depuis plusieurs années », selon la Depp. Dans une note d’information publiée début janvier, le service statistique de l’Éducation nationale se penche sur les violences scolaires, notamment sur celles exprimées par les élèves envers le personnel. 4 incidents sur 10 commis par des élèves envers le personnel D’après l’étude, la quasi-totalité des incidents graves recensés dans les collèges et lycées publics de France sont commis par des élèves (91,5 %), ou par leurs familles (8 %). Les incidents graves commis par les élèves le sont envers d’autres élèves (41 %), mais aussi envers le personnel de l’établissement (43 %) – les enseignants, dans 70 % des cas. « Finalement, la part d’incidents graves relevant d’élèves envers les enseignants s’élève à 27,4 % », écrit la Depp. Selon elle, les familles ou les « personnes extérieures » à l’établissement sont à l’origine de moins de 2 % de cette violence qui s’exprime contre le personnel. »
Le maire FN de Baucaire exclut de fait les élèves musulmans et juifs de la cantine
« Dès ce lundi, jour de rentrée scolaire pour les écoliers de France, les élèves de Beaucaire dans le Gard ne pourront plus bénéficier de menus de substitution. Et tant pis pour les enfants de confession musulmane ou juive, le maire FN Julien Sanchez a tranché : pour lui, les repas sans porc sont des repas « anti-républicains », ils n’ont donc « rien à faire à l’école, sanctuaire de la République ». Résultat, les 150 élèves inscrits à ces menus de substitution resteront sur le carreau dès ce lundi. « Cette décision nous choque, elle discrimine une partie des enfants de Beaucaire », déclare à « l’Obs » Laure Cordelet du rassemblement citoyen de Beaucaire. »
Les parents des élèves concernés vont proposer des pique-nique citoyens les jours de menu avec porc.
Blanquer et les neurosciences
Notre ministre a une passion : les neurosciences qu’il pense être un levier fondamental pour améliorer la réussite des élèves. Le conseil scientifique qu’il a mis en place fait ainsi la part belle aux spécialistes des neurosciences. Plusieurs articles font le point cette semaine sur le sujet. Il existait pourtant déjà un conseil scientifique : le CNESCO.
Libération. se penche sur l’utilité de ce nouveau conseil « Le ministre Jean-Michel Blanquer doit annoncer ce mercredi les missions de cette instance, qui sera dirigée par Stanislas Dehaene, un scientifique mordu de neurosciences. Michel Lussault, ancien président (démissionnaire) du Conseil supérieur des programmes, abonde : « Les élèves ne sont pas juste des cerveaux dans des bocaux. Il y a une interaction permanente entre le corps, le cerveau et l’environnement. » S’il se réjouit de l’existence d’un conseil scientifique, il craint de voir « les travaux de recherche instrumentalisés à des fins politiques ». »
Selon Caroline Beyer, les sciences cognitives rebattent les cartes. « Elles viennent réinterroger les sciences de l’éducation qui, aux confins de la psychologie et de la sociologie, sont encore toutes-puissantes dans l’Éducation nationale.
Ne parlez pas à Jean-Michel Blanquer de « neurosciences ». Trop restrictif. Trop scientifique sans doute aussi dans l’esprit du grand public. Lorsqu’il invoque la science pour éclairer et guider les méthodes pédagogiques, le ministre de l’Éducation préfère la case, plus large, de « sciences cognitives ». »
Daphné Jacamon, professeur de lettres au lycée Louis-Jouvet de Taverny (Val-d’Oise), expérimente depuis septembre des méthodes d’apprentissage ouvertement basées sur les neurosciences. « Dans cette classe, du mobilier à la pédagogie, en passant par l’évaluation et l’emploi du temps, tout est expérimental. Depuis septembre, 24 adolescents, sélectionnés pour leurs résultats scolaires très hétérogènes, suivent les programmes officiels selon des méthodes ouvertement basées sur les neurosciences, notamment en français. L’objectif : répondre au problème « très répandu » de la perte de mémoire des élèves à long terme. »
Apprendre à écrire et rédiger : Une nouvelle conférence du Cnesco
« Qu’est-ce qu’apprendre à écrire ? Comment prendre en compte la diversité des écrits dans l’enseignement (brouillons, textes complexes, notes, etc.) ? L’orthographe et la grammaire s’apprennent-elles en écrivant ? Faut-il encore apprendre à écrire « à la main » ? Comment intégrer le numérique dans les pratiques d’écriture ? Le Cnesco et l’iFé organisent les 14 et 15 mars une conférence de consensus pour laquelle les inscriptions s’ouvrent le 10 janvier. Michel Fayol et Jean-François Chesné expliquent les motifs de cette conférence et en fixent quelques enjeux. » (résume du Café Pédagogique)