Le Sgen-CFDT Alsace lance une alerte sociale au niveau local

Pour alerter sur la situation catastrophique dans les écoles alsaciennes, le Sgen-CFDT Alsace a lancé une alerte sociale dans nos deux départements. Les DASEN ont été obligés de nous recevoir en audience.

Voir en fin d’article les compte-rendus de nos audiences avec les DASEN…

Pourquoi une alerte sociale ?

Depuis plusieurs mois, dans le contexte pandémique, les personnels du premier degré sont soumis à une surcharge et à des conditions de travail qui ne sont plus soutenables. Voici les raisons de notre alerte sociale :

le suivi et le traitement des informations sur les cas confirmés et les cas contact imposent de travailler 7 jours sur 7 sur des horaires étendus, en particulier pour les directeurs et directrices d’école,
la modification incessante de la programmation de l’enseignement pour s’adapter soit aux fermetures de classe, soit au fait qu’un nombre significatif d’élèves est absent,
l’organisation de l’accueil des élèves ou de l’information des familles lorsqu’un agent est absent et non remplacé,
l’absence d’espace de restauration accessible et adapté à la situation pandémique quand les collectivités réservent la cantine aux élèves et qu’il n’est pas opportun de déjeuner dans la salle des maîtres,
la poursuite du déploiement de dispositifs nouveaux comme l’évaluation des écoles qui supposent pour réussir un engagement fort des équipes.

Par ailleurs, nous constatons encore des lacunes dans la protection des personnels et des élèves face à la circulation du virus Sars-Cov2 :

des salles de classes difficiles voire impossibles à ventiler,
des masques fournis dont le nombre et la qualité ne sont pas adaptés aux réalités de travail et au contexte d’exercice (enfants ne portant pas le masque en maternelle, enfants non éligibles à la vaccination, fort taux d’incidence chez les enfants d’âge scolaire…),
la contrainte d’avoir à aller chercher les masques à la circonscription ou à la DSDEN là où ils ne sont plus acheminés jusqu’à l’école.

Quelles sont nos revendications pour cette alerte sociale ?

Afin de stopper cette dégradation des conditions de travail et reconnaître le travail réalisé par les agents pour sauvegarder le droit à l’éducation malgré le contexte pandémique qui dure, nous demandons :

que du temps soit accordé aux personnels : suspension des temps non prioritaires en temps de crise,
que les collègues soient outillés pour la mise en œuvre du protocole, notamment en terme de gestion des parents d’élèves lors de fermetures de classes, d’apparition d’un cas positif, de l’absence d’un enseignant…,
qu’il soit rappelé à l’ensemble des acteurs et usagers de l’École que les enseignants ne peuvent assurer à la fois le présentiel et le distanciel,
qu’un pôle du distanciel soit mis en place, comme cela l’avait été lors des premières vagues. Cette initiative locale était originale, a servi de modèle et a fait ses preuves.