Suite à la lettre que le Sgen-CFDT a envoyée le 7 mars 2019 à Mme La Rectrice concernant les moyens de remplacements des personnels administratifs et techniques, nous avons rencontré M. ROY, SG du rectorat, en audience le 13 mai en présence de M. LAURENT, DRH et de Mme MONG, DPAE.
La délégation se composait de : Véronique DUFRENOY, élue CAPA des AAE, Anne LABORDE élue CAPA des SAENES, Arnaud RICHARDSON, ADJAENES et mandaté au CHSCT du 68, Stéphane BOCHARD, personnel de direction et Laurent GOMEZ, secrétaire général du Sgen-CFDT Alsace.
Le constat : l’académie de Strasbourg est en sous effectifs
Nous avons débuté l’audience en rappelant notre colère concernant la teneur du message envoyé par la DPAE aux chefs d’établissement leur annonçant que les absences inférieures à un mois ne seraient plus remplacées (cf. réponse du Sgen-CFDT du 7 mars 2019)
C’est une décision brutale et surtout qui ne propose aucune autre solution.
Le secrétaire général a reconnu la maladresse de la manœuvre sans nous convaincre. Le problème restant entier.
Il a rappelé également que l’académie se trouve dans une situation de sous-dotation de postes de personnels administratifs, ce qui est une réalité que nous n’ignorons pas, mais ce n’est pas le Sgen-CFDT qui participe au dialogue de gestion de l’académie avec le ministère !
Le manque de moyens engendre un cercle vicieux
Nous avons précisé que le manque de moyens en remplacement avait des conséquences pour le fonctionnement des services et des établissements, ainsi que des conséquences pour les conditions de travail des agents par l’instauration d’un cercle vicieux : non remplacement = accumulation de travail = fatigue = absentéisme = augmentation du besoin de remplacement.
Nous avons également alerté notre hiérarchie de notre inquiétude concernant l’état de fatigue générale et le sentiment de non-reconnaissance ressenti par une part grandissante et non négligeable des collègues administratifs.
Les propositions du Sgen
Les motifs de besoin en remplacement sont multiples : les congés maternité ou parentaux, les postes non pourvus, les compléments de service et surtout les congés maladies (de courte ou longue durée).
Il faut agir sur les congés maladie pour surmenage, dépression. En effet, nous estimons qu’il est possible de remédier à leurs causes qui sont liées principalement à des problèmes de management, de travail à flux tendus (avec des délais de plus en plus courts), d’absence de formation et de tutorat…
L’objectif principal de nos propositions est de rompre ce cercle pour le rendre vertueux.
Parmi les propositions que nous avons faites, en voici quelques-unes :
- Permettre une période d’adaptation suffisante à un nouveau poste de travail : généralement une année permet de prendre la mesure du poste.
- Une formation continue avec des tutos en ligne, du tuilage,…
- La valorisation du tutorat (gestionnaire, secrétaire de direction)
- Rompre l’isolement des personnels par des réunions régulières par métiers (secrétaire du chef d’établissement, secrétaire d’IEN, gestionnaire, agent comptable…) pour échanger, harmoniser les pratiques, mutualiser les documents…
- La récupération des heures supplémentaires effectuées
- La constitution d’une brigade de remplacement
- Faire preuve de bienveillance envers les personnels
- Montrer de la reconnaissance du travail effectué
Après plus de deux heures d’échanges pour l’essentiel stériles, l’administration a pris note de nos remarques et nous a expliqué qu’ils étaient conscients des difficultés et de la souffrance au travail grandissante.
Ils nous ont assuré que chaque demande de remplacement sera étudiée au cas par cas :
- en tenant compte de la composition des équipes,
- en privilégiant les petites équipes,
- en étant attentif lorsqu’il y a un agent en difficulté dans l’équipe.