OPALE : rouge, impair, manque… Rien ne va plus !

OPALE, ce nouveau progiciel de gestion et comptabilité des EPLE, continue de poser d'énormes difficultés aux équipes qui l'utilisent déjà.

OPALE, est en train de devenir une caricature englobant de nombreux dysfonctionnements qu’on peut rencontrer dans la conception, le développement et la mise en œuvre de progiciel.

C’est comme une roulette infernale au casino, où l’on ne sait si on a gagné que lorsque la boule s’est immobilisée. Et pour l’instant, c’est :

  • ROUGE : parce qu’il faut mettre un frein à son déploiement effréné décidé par l’administration,
  • IMPAIR : parce qu’on en commet, en étant sourd aux remontées de terrain et demandes de correctifs apportés par les agents,
  • MANQUE : parce qu’on est en train de rater intégralement la réussite de ce qui devait être un outil améliorant et modernisant le travail.

Alors, il est temps de se dire que rien ne va plus !

Depuis l’expérimentation du logiciel, et maintenant son déploiement généralisé, la CFDT Éducation Formation Recherche Publiques a recueilli quotidiennement des témoignages alarmants.
La CFDT a systématiquement relayé et signalé ces inquiétudes auprès du ministère quant aux dysfonctionnements et à l’épuisement chronique des personnels. Malgré nos lettres ouvertes, nos interventions en réunions et groupe de travail, ainsi qu’au CSAMEN, rien n’y fait. Pour notre administration, il faut avancer et déployer un logiciel qui fonctionne mal.

Pourtant, il est maintenant de notoriété publique, et reconnu unanimement par l’administration et les partenaires sociaux que :

  1. Les bourses ne peuvent plus être versées en temps et en heures auprès des familles. Elles sont pourtant pour beaucoup tributaires de cette source financière.
  2. Les projets, comme les voyages, ne peuvent être mis en place avec les équipes pédagogiques, la procédure étant trop fastidieuse sur le logiciel.
  3. Les factures ne peuvent plus être payées dans le délai de 30 jours auprès des fournisseurs. Cela peut entrainer des pénalités pour certains EPLE et des difficultés économiques, voire des résiliations de marchés.

Ces difficultés sont non seulement liées à la complexité de l’outil, mais s’ajoutent au fait que les équipes de gestion et direction sont largement incomplètes dans les EPLE.  En effet, le manque d’attractivité pour attirer du personnel administratif à l’Éducation Nationale, dont la CFDT vous parle régulièrement, la sous-administration criante et reconnue dans nos services administratifs, prennent ici tout leur sens. Cela génère, une nouvelle fois, dysfonctionnements et épuisement pour les personnels.

Et donc, peut-on dire NON à OPALE ?

De manière tautologique, bien sûr que non, on ne peut pas dire NON à OPALE… Et nous pouvons expliquer pourquoi…

GFC, malgré tout le bien qu’en pensent ses usagers, ne peut perdurer. Une application nationale, centralisée, développée avec les technologies actuelles était nécessaire. Mais qui aurait crû, lorsque ce changement a été annoncé, que cette opération serait conduite de manière aussi imparfaite !

La CFDT Éducation Formation et Recherche Publique réitère ce qu’elle avait demandé dès le début de l’opération. À savoir un déroulement autour de 3 axes essentiellement :

  • Des équipes complétées et renforcées pour absorber le travail lié à cette mise en place du logiciel ;
  • Un calendrier suffisamment desserré pour permettre une formation optimale et une acculturation des utilisateurs ;
  • Des moyens financiers et techniques pour permettre de corriger l’outil en fonction des remontées faites par les utilisateurs.

En un mot, la CFDT demande de concilier l’équilibre entre opérationnalité du système, formation des personnels et acculturation des différents utilisateurs pour « Sauver OPALE ».