Après le recul sur l'âge pivot qui devait se mettre en place entre 2022 et 2027, et qui n'est donc qu'une petite avancée. Il faut maintenant obtenir des garanties notamment sur le niveau des pensions, sur des revalorisations sans contrepartie, ainsi que la cessation progressive d'activité !
Une petite avancée sur l’âge pivot
La CFDT a obtenu le retrait de l’âge pivot mais uniquement pour la période 2022 – 2027 ; si rien, dans le courrier qu’Edouard Philippe a adressé aux syndicats, ne dit que ce retrait est provisoire, les partenaires sociaux doivent proposer maintenant des solutions alternatives pour équilibrer les comptes d’ici 2027. Si aucun accord n’est trouvé, le premier ministre a annoncé qu’il prendrait ses responsabilités et légifèrerait par ordonnances, mais en prenant en compte les travaux de la conférence de financement. Cependant, pour l’après 2027, lorsque la réforme sera mise en place, un âge d’équilibre existera mais la CFDT va se battre pour qu’il soit personnalisé en fonction des métiers, de la pénibilité, des familles…etc.
D’une manière générale, d’autres avancées doivent être obtenues dans les négociations : meilleure prise en compte de la pénibilité, situation des femmes, sécurisation des transitions, notamment dans la fonction publique et pour les enseignants en particulier, amélioration du minimum contributif, développement de la retraite progressive et amélioration des fins de carrière.
Nous ne sommes qu’au début d’un immense travail !
La CFDT s’inscrira également dans la conférence de financement dont elle a proposé le principe. Elle le fera avec l’esprit de responsabilité qui a toujours été le sien et avec l’exigence de justice sociale et de solidarité qui a toujours guidé son action. Elle le fera sans exclure aucun sujet, mais avec le souci de défendre les intérêts des travailleurs et des retraités. Comme le dit Laurent Berger dans La Provence, « Le travail de la conférence de financement va commencer dans quelques semaines. La CFDT est en train de consulter un certains nombre d’experts pour explorer un maximum de pistes. On n’est qu’au début du travail. Il fallait sortir de la logique d’affrontement dont le gouvernement porte une grande part de responsabilité. On a décidé de proposer la conférence des financeurs pour que la confrontation des idées se fasse. On ne peut pas rester chacun dans sa tranchée à s’envoyer des obus », assure le leader de la centrale réformiste. »
Le Sgen-CFDT Alsace reste méfiant !
Sur la situation des personnels de l’Education Nationale qui touchent peu de primes, comme par exemple les enseignants, nous restons méfiants face à l’attitude d’un ministre qui entretient le flou et cultive l’ambiguïté. Lors de la concertation du lundi 13 janvier 2020, Jean-Michel Blanquer a annoncé une première revalorisation de 500 millions d’euros pour début 2021 ; c’est un premier pas qui en appelle bien d’autres. Nous ne savons toujours pas ce que mijote le ministre en ce qui concerne d’éventuelles contreparties.
Voir le compte-rendu de la réunion en vidéo par Catherine Nave Bekhti
En savoir plus sur le site du Sgen-CFDT
Pour nous, toute contrepartie sera inacceptable : il faudrait enfin que le ministère se rendre compte que les enseignants travaillent déjà à plein temps et que leur pouvoir d’achat a fortement diminué (alors que leur charge de travail était en augmentation!) ces vingt dernières années du fait du gel du point d’indice.
Ce que nous exigerons dans les négociations
➡️ le retrait définitif de l’âge pivot
➡️ une véritable revalorisation qui permette le maintien du niveau de pensions de tous les personnels et prenne en compte l’inflation prévu d’ici 2037.
➡️ le retour de la cessation progressive d’activité et donc l’aménagement des fins de carrière
➡️ la prise en compte de la pénibilité
Les lignes rouges que nous poserons :
➡️ pas d’augmentation du temps de travail
➡️ pas d’obligations supplémentaires imposées en échange de la revalorisation