Notre audience auprès de M. GENEVIEVE, DASEN du Bas-Rhin, fut l'occasion d'évoquer la rentrée scolaire 2020-2021 (la situation sanitaire, la direction d'école, l'ASH, le plan de formation en français et mathématiques,...) et la situation de quelques établissement du 2nd degré.
Audience auprès du DASEN
Le mercredi 30 septembre 2020, à 18 heures, une délégation du Sgen-CFDT Alsace, représentant le premier et le second degrés, a été reçue en audience par le DASEN du Bas-Rhin de l’académie de Strasbourg, M. GENEVIEVE, assisté par l’IENA en charge du 1er degré, M. LADAIQUE. Les membres de la délégation ont exposé divers thèmes soit :
- liés à l’actualité immédiate (situation sanitaire et rentrée scolaire),
- émergés lors des visites effectuées dans les établissements au cours de l’année,
- lors des réunions d’information syndicales.
La rentrée 2020-2021
La rentrée scolaire s’est effectuée dans des conditions particulières dans le Bas-Rhin avec un changement de Directeur Académique qui a pris ses fonctions le 13 août 2020 et un Secrétaire Général (SG) absent car appelé à exercer d’autres fonctions fin août ; un nouveau SG devrait arriver début novembre.
La situation sanitaire
La situation sanitaire de reprise était une situation anxiogène pour les personnels car les informations sur les modalités pratiques de la rentrée n’ont été connues que la veille de la reprise des cours avec parfois des informations relayées différemment par les IEN lors des réunions des directrices·teurs. Le Sgen-CFDT Alsace rappelle avoir formulé des propositions dès la fin de l’année dernière.
Pour le Sgen-CDFT Alsace, une communication plus explicite de la part du DASEN aurait été souhaitable, s’agissant des modalités pratiques de reprise au 1er septembre.
Le DASEN nous a répondu en s’appuyant sur le fait que le protocole sanitaire, qui avait été publié quelques jours avant la reprise lui semblait suffisamment explicite, plus souple, que celui publié lors du déconfinement et que d’ailleurs cette souplesse était motivée par les résultats des études qui montraient que la contagiosité des enfants était peu importante. Le DASEN a insisté sur le travail remarquable qui a été effectué par les équipes enseignantes, sur la faculté d’adaptation des personnels qui ont assuré une continuité pédagogique et cela avec des situations d’établissements ou d’écoles très différentes et très hétérogènes. Les membres de la délégation du Sgen-CFDT Alsace ont souligné que cela a été rendu possible très souvent grâce à un investissement professionnel non reconnu en référence au travail invisible dont le Sgen-CDFT Alsace revendique une prise en compte, et par l’usage de moyens propres, personnels aux enseignants, ce qui était à l’opposé du fonctionnement de toute autre entreprise ou ministère.
Les masques
Interpelé sur la qualité des masques fournis et sur leur nombre insuffisant, le DASEN nous a demandé d’informer les personnels rencontrant un souci : ils peuvent s’adresser à leur chef de service, IEN ou chef d’établissement, pour obtenir des masques supplémentaires.
Un réassort en masques est prévu après les vacances d’automne. Ces masques sont destinés à tous les personnels enseignants, AESH, services civique,… qui fréquentent les établissements.
Interrogé sur les masques transparents, prévus initialement pour les élèves déficients puis également pour les collègues exerçant en CP, le DASEN n’a pas su répondre sur les délais pour leur disponibilité.
Le Sgen-CFDT Alsace a lancé une enquête sur le port du masque auprès de tous les enseignants de l’académie de Strasbourg afin d’aborder ce thème lors de l’audience auprès de la Rectrice, Mme LAPORTE, prévue le mercredi 7 octobre.
La direction d’école
La délégation du Sgen-CFDT Alsace a présenté le projet qu’elle défend : la création d’un établissement public du 1er degré.
Établissement doté d’une véritable autonomie tant en terme de décision pédagogique qu’en terme de gestion administrative et financière. Non pas celui d’un statut de directrice·teur comme le colporte certaines organisations syndicales mais bien celui d’un modèle vers plus d’autonomie de décision et plus d’implication dans son fonctionnement.
Le DASEN a répondu qu’une réflexion nationale était menée avec plusieurs pistes à l’étude mais que, pour l’heure, le sujet ne débouche pas sur un consensus assez large pour une réforme globale.
Le Sgen-CFDT Alsace note que la direction d’école est bien le seul sujet pour lequel le ministre de l’Éducation Nationale souhaite un consensus !
Une négociation, au niveau national, sur les quotités de décharge est en cours ainsi que pour une amélioration pécuniaire liée à la fonction.
L’aide administrative
Interrogé sur les aides administratives tant attendues et qui avaient été annoncées mais qui font défaut, le DASEN ne peut que comprendre la revendication.
Le Sgen-CFDT Alsace rappelle qu’il s’agit bien d’obtenir une véritable aide avec un personnel pérenne et formé et non un service civique.
Pratiquement, dans le cadre de la simplification des taches, les mails administratifs destinés aux directions des écoles seront communiqués un seul jour dans la semaine, certainement le jeudi, jour de sortie du B.O., afin d’éviter la répétition exagérée d’un même message : une demande du Sgen-CFDT Alsace formalisée lors des groupes de travail des années antérieures !
Le DASEN nous a annoncé la mise en place d’un directeur référent, un pair expert, à disposition des directeurs/trices. Il resterait encore à définir son périmètre d’action… Un mail du 7 octobre informe de la nomination de M. BOISSARD Frédéric en tant que directeur référent.
Le DASEN nous informe qu’il va relancer le groupe de travail sur la direction d’école avec des représentants des organisations syndicales mais également des directrices·teurs représentant les différents types d’écoles.
Les décharges des écoles de 3 classes et moins
S’agissant des décharges de direction des petites écoles le Sgen-CFDT Alsace demande à ce que les 10 jours de décharge soient effectivement accordés et répartis sur l’année. La question posée soulève celui du remplacement et des besoins par rapport à la situation des écoles concernées.
Élèves en situation de handicap et AESH
Nous avons d’abord interpelé le DASEN sur les difficultés rencontrées par les enseignants des classes accueillant des élèves en situation de handicap (sureffectifs, manque de formation, surcharge de travail non reconnue liée notamment aux dossiers à remplir et à la communication avec les parents).
Concernant les AESH, 90% des besoins sont couverts selon l’administration, cela représente 900 personnes qui sont, de plus, de mieux en mieux intégrées dans la communauté éducative.
Le DASEN nous informe d’une augmentation de 9,3% du nombre d’élèves disposant d’une reconnaissance de leur handicap : une réalité liée à une meilleure analyse des situations par la MDPH.
Pour le DASEN, la situation s’est améliorée en ce qui concerne les troubles autistiques mais il reste encore à améliorer la prise en compte des troubles du comportement. Une réflexion est menée dans le cadre du comité de suivi des orientations de l’école inclusive pour une meilleure prise en charge de ces élèves par une mutualisation des moyens avec l’ARS pour mettre en place des équipes mobiles d’intervention (EMR = PIAL renforcé + Maitre G RASED).
Les ULIS
Qu’en est-il de la prise en compte réelle des effectifs des dispositifs ULIS dans le suivi des écoles au niveau des mesures de carte scolaire ? Le Sgen-CFDT Alsace dénonce de nouveau ce manque de considération des élèves et de leurs enseignants ! Les effectifs des classes doivent tenir compte des inclusions !
Le DASEN nous répond que nous aurions du commencer par nous féliciter de l’implantation de 12 nouvelles ULIS alors que le nombre d’élèves concernés est bien moins élevé que prévu.
Le plan de formation en français et en mathématiques
Le DASEN y voit un changement de paradigme au bénéfice des enseignants.
Le déroulement de sa carrière
De plus en plus de collègues s’interrogent sur leur fin de carrière suite au projet de réforme des conditions de départ à la retraite : ils ne se voient pas poursuivre plus longtemps leur activité avec de telles conditions d’exercice. Pourquoi ne pas envisager un rétablissement d’une cessation progressive d’activité s’interroge le Sgen-CFDT Alsace ?
D’autres envisagent une autre formation et demandent un congé spécifique après un bilan de compétences, comment cela se passe ? Certains vont même jusqu’à envisager une rupture conventionnelle, nouveauté mise en place récemment et pour laquelle le Sgen-CFDT Alsace accompagne les collègues dans leurs démarches.
M. Ladaique nous répond que sur les 9 dossiers de demandes de rupture conventionnelle, seuls 5 ont été acceptés et une personne a préféré démissionner plutôt que continuer son métier d’enseignant.
S’agissant des demandes de congé de formation leur nature a changé, elles sont plus hétéroclites et destinées à évoluer vers d’autres milieux professionnels. Cela s’explique également par l’évolution du recrutement : aujourd’hui, on n’envisage pas forcément de faire toute sa carrière en tant qu’enseignant.
La rentrée dans les collèges du Bas-Rhin
La situation de certains établissements est abordée car des enquêtes y sont actuellement menées, les collègues adhérents concernés sont en contact régulier avec nous quant au suivi de ces situations. Le DASEN répond qu’il attend plus de données et d’informations pour pouvoir s’exprimer à ce sujet.
Il est 20 heures lorsque nous remercions M. GENEVIEVE , DASEN, et M. LADAIQUE, IENA, pour leur écoute et leurs réponses.