Cette année scolaire n’est pas une année comme les autres : le bac général et technologique 2021 doit être délivré à partir du contrôle continu intégral.
Rendre l’année supportable par tous…
Outre la mise en œuvre de la réforme bac 2021 qui bouscule les personnels et les élèves, la crise sanitaire mondiale touche de plein fouet l’Éducation nationale. Tous les personnels sont fatigués, certains sont débordés, certains sont en colère, tous sont inquiets devant l’incertitude des prochains mois. Passer au contrôle continu intégral le bac 2021 est pour nous une nécessité pour rassurer les collèges et leur permettre d’envisager la suite de l’année scolaire avec sérénité.
La priorité dans cette crise sanitaire doit être de maintenir ouverts les établissements pour assurer une continuité des apprentissages, ce qui peut impliquer des réorganisations locales pour garantir la sécurité sanitaire des élèves et des personnels. Dès lors, parce qu’en situation de crise il ne peut pas y avoir plusieurs priorités, l’objectif ne peut plus être celui d’une préparation des examens, qu’ils aient lieu en mars ou en juin.
… En certifiant le bac 2021 à partir d’un contrôle continu intégral
C’est la raison pour laquelle le Sgen-CFDT demande un passage en contrôle continu intégral non seulement des évaluations communes (EC) mais aussi des épreuves de spécialités (EDS). Des modalités d’évaluation définies collectivement pourraient prévenir les potentielles pressions pesant sur les enseignants isolément. Le Grand Oral maintenu dans ce cadre aurait valeur d’épreuve rituelle de fin d’année.
Le contrôle continu intégral permettrait à la fois de desserrer la pression certificative et de tenir compte de la diversité des parcours plus ou moins accidentés par la Covid.
Ces parcours diversifiés concernent d’ailleurs aussi bien les élèves que les personnels.
Cela ne changerait rien sur les procédures d’orientation post-bac gérées depuis des années via les résultats de contrôle continu. Cela lèverait par contre la pression sur le bouclage des programmes qui, dans de nombreux cas, semble inatteignable pour le mois de mars.
C’est-à-dire faire confiance aux enseignants !
C’est le moment d’enfin faire réellement confiance aux enseignant·es :
- pour amener leurs élèves au mieux jusqu’à la fin de l’année,
- pour les accompagner vers le supérieur,
- pour les aider à traverser cette crise.
Il serait inconséquent de faire peser sur ces élèves les atermoiements des décideurs, alors qu’ils ont dû affronter un an de confinement ou de semi-confinement, la réforme bâclée du lycée et les diverses modalités de l’hybridation. Certes, ils n’auront pas suivi le même parcours que les générations précédentes, mais ils seront résilients et adaptables et auront acquis, comme leurs aînés, des connaissances et des compétences utiles.
Laissons-leur la chance de ne pas subir des épreuves déjà archaïques compte tenu du contexte. Faisons-leur confiance à eux aussi pour se projeter dans l’avenir. Et accompagnons-les dans leur progression en levant les obstacles.
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