La suppression de nombreux contrats aidés pénalise non seulement les personnels privés de leur emplois mais elle a aussi de nombreuses répercussions dans le fonctionnement de nos classes et de nos établissements. Le Sgen-CFDT se mobilise pour dénoncer cette décision gouvernementale.
Actualité : une victoire du Sgen-CFDT pour les contrats aidés
En Bretagne, le Sgen-CFDT a accompagné 38 salariés en contrats aidés, employés dans des collèges et lycées de Saint-Malo, Rennes et Quimper devant les Prud’hommes. La cour d’appel de Rennes leur a donné gain de cause ! Leur statut a été transformé en contrat à durée indéterminée. Lisez le récit complet de cette action.
1er degré 67 : une action en intersyndicale
Le jeudi 28 septembre, les syndicats représentant les collègues du 1er degré se sont retrouvés pour définir les actions à mener pour dénoncer la disparition des contrats aidés. 4 modes d’action ont été définis:
1. Une alerte sociale
Les organisations syndicales écrivent à notre DASEN pour dénoncer les conséquences lourdes, notamment pour les directeurs, de la perte des contrats-aidés. Dorénavant, seules quelques écoles privilégiées pourront espérer conserver un EVS. Les autres directeurs doivent faire l’impossible pour réaliser les tâches qui leur sont dévolues.
Nous dénonçons particulièrement la lourdeur des tâches administratives qui se font au détriment de la classe, de la vie privée et, trop souvent, de la santé des directeurs. Nous interpelons l’administration pour lui demander de clarifier les missions des directeurs et de limiter concrètement les tâches à réaliser, en l’absence d’aides.
La diminution des contrats aidés a aussi une incidence sur la prise en charge des élèves handicapés. Avec déjà un déficit de 200 enfants bénéficiaire d’une notification MDPH, restés sans AVS en juin 2017, la rentrée s’annonce critique avec 150 nouvelles notifications à pourvoir.
En attendant la nomination des AVS qui parviennent au compte-goutte, ce sont des élèves qui sont mal pris en charge, des collègues qui souffrent et des classes qui sont désorganisées. Nous enjoignons donc l’administration à assurer son rôle et à réclamer auprès du Ministère les moyens nécessaires pour que ses personnels puissent remplir les missions d’accueil et d’inclusion de l’école.
Nous soulignons enfin la cruauté du sort réservé aux collègues titulaires des emplois aidés, privés d’un emploi utile à la société. Ces personnes, souvent en situations précaires, se trouvent sans emplois alors que tant de missions ne sont pas remplies au sein des établissements.
Lettre au DASEN_alerte_sociale_oct2017
2. Une lettre aux députés
Dans la perspective du vote du budget, nous souhaitons rappeler à nos élus le rôle qui est le leur. Les décisions prises à la tête de l’Etat ont un impact sur le terrain : ils ne peuvent pas l’ignorer. Leur fonction doit les conduire à infléchir la politique nationale en tenant compte de l’intérêt général.
Nous leur présentons les conséquences concrètes de leurs décisions sur le terrain et les invitons à reposer la question de l’utilité de ces emplois. Dans les écoles et les établissements personne ne peut douter de la réalités des missions jusque là remplies par des personnels sous contrats aidés : accompagnement des enfants en situation de handicap, aide administrative des directeurs, encadrement dans les structures périscolaires… Nous les invitons par conséquent à transformer les emplois aidés en postes pérennes de la fonction publique plutôt que de supprimer des emplois.
3. Un communiqué de presse
Les organisation syndicales proposent de médiatiser leur démarche par l’envoi d’un communiqué de presse intersyndical. Ce texte reprend les divers points déjà évoqués plus haut.
4. Un mail aux collègues
Nous informons les collègues de notre démarche. Mais surtout, nous les invitons à placer l’administration devant ses responsabilités. A l’impossible, nul n’est tenu !
Nous invitons les directeurs à prioriser leurs tâches, en ciblant plus particulièrement celles qui bénéficient directement aux élèves.
Nous recommandons aux collègues épuisés par des situations de classe difficile à consulter leur médecin ou même à contacter la médecine de prévention (Dr Bannerot et Ganier 03 88 23 35 32). Nous rappelons également qu’il ne faut pas hésiter à compléter le registre santé sécurité au travail qui permet de faire remonter les conditions de travail dégradées, ou même de renseigner le registre Danger Grave et Imminent, en cas de mise en danger des élèves ou des enseignants.
Pour en savoir plus sur le Résa et la médecine de prévention
Sgen-CFDT national : une pétition, des témoignages
Plus largement, le Sgen-CFDT s’associe à une pétition lancée par de nombreuses ONG : Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT fait partie des premier signataires et nous vous invitons à vous associer à cette démarche.
Une autre pétition émane du groupement de réflexion des directeurs GDiD : pour signer, suivez ce lien. Cette pétition a été signée et est soutenue par Laurent Gomez, le Secrétaire Général du Sgen-CFDT Alsace.
Vous trouverez également des témoignages et des actions menées ailleurs en France par des militants du Sgen-CFDT dans notre article.
Enfin, pour appuyer nos propos auprès des autorités, nous vous invitons à témoigner des difficultés que vous rencontrez au quotidien depuis la suppression des contrats aidés qui intervenaient dans votre classe, votre école, votre établissement.