Des milliers d'enseignants, d'administratifs et de parents d'élèves ont manifesté dans toute la France pour exprimer leur manque de confiance envers le ministre de l'Education Nationale. Dans l'académie de Strasbourg, ils étaient 1500 à marcher dans les rues de Strasbourg, Mulhouse et Sarre-Union.
La confiance se construit, elle ne se décrète pas par une loi !
Dans les rues de Strasbourg, mais aussi de Mulhouse et de Sarre-Union, les professeur⋅es ont répondu présent⋅es, à l’appel d’une large intersyndicale dont le mot d’ordre était « non, Jean-Michel Blanquer, vous n’avez pas notre confiance« . Car une chose est claire : Jean-Michel Blanquer aura beau répéter comme le serpent Kaa du livre de la jungle « Aie confiance », celle-ci n’est pas au rendez-vous !
Car la confiance ne se décrète pas, elle se construit !
La confiance s’établit grâce à un dialogue social et constructif, par un respect de tous les jours malgré les avis différents qui peuvent s’exprimer, par l’écoute et la reprise de certaines des propositions des corps intermédiaires. Or depuis le début de ce quinquennat, Jean-Michel Blanquer gouverne seul, envers et contre tous ceux qui représentent les personnels de l’Éducation nationale. Il impose sa vérité sans tenir compte d’aucune critique. Les fameux « bobards » qui se répandent comme une traînée de poudre et que nous ne partageons pas, ne sont cependant que la conséquence de la défiance qui s’est installée durablement entre le ministre et le corps enseignant et administratif.
L’article des Dernières Nouvelles d’Alsace sur la manifestation du 30 mars
A Strasbourg, un cortège fourni
« Est-ce qu’il faudra trier sur les notes ? »
« Les lycées ne sont plus égaux »
100 manifestants à Sarre-Union pour dénoncer des fermetures de classes dans les écoles rurales
À Mulhouse : le « jeu de quilles de l’éducation »
Après le 30 mars, comment rétablir la confiance ?
Catherine Nave-Bekhti a avancé quelques pistes en répondant au Café Pédagogique :
« Pour nous l’idéal c’est un nouveau projet de loi », nous a dit Catherine Nave Bekhti, secrétaire générale du Sgen-CFDT, rencontrée dans la manifestation. « A ce jour les EPSF n’ont pas fait l’objet de dialogue social. Dans la 1ère rédaction du projet et les propos des parlementaires En Marche il y a une inquiétude sur le devenir des directeurs d’école des différents sites composant les EPSF. Sous la pression, on commence à avoir des propos rassurants. Mais on est encore dans le flou. Il faut une clarification rapide sur le temps de travail des directeurs. L’EPSF comme il est actuellement est purement gestionnaire. Or toutes les études montrent que la qualité de la liaison école collège ne repose pas sur une structure administrative. Pour nous on ne peut pas l’imposer. Le ministre commence à dire que les professeurs seront consultés mais ce n’est pas dans le projet de loi ».
Pour ce qui est de la réforme du lycée, il faut à tout prix éviter une catastrophe industrielle en décidant soit d’abonder les DHG de manière à pouvoir faire les groupes de spécialités nécessaires, soit décider du report de la réforme et d’une rediscussion complète avec les syndicats.
Aller plus loin
L’appel commun de l’intersyndicale pour la manifestation du 30 mars
Réforme du lycée GT et DHG : les moyens sont très insuffisants !
Contre les moyens insuffisants : plusieurs mouvements de grève dans l’académie de Strasbourg.
Agir contre la réforme du lycée et du bac GT dans l’académie de Strasbourg
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