Mesures de sécurité dans les établissements – Pourquoi un second PPMS ?

Sécurité et gestion de crise. Une instruction publiée au BOEN le 13 avril 2017 demande aux directeurs d’école et chefs d’établissement de mettre en place un second plan particulier de mise en sûreté (PPMS) « Attentat intrusion », distinct du PPMS « Risques majeurs » en vigueur depuis 2002.

Publication initiale dans le magazine du Sgen-CFDT, Profession Éducation, n°253 (Mai – Juin 2017).

UN CHOIX CONTESTABLE AUX YEUX DU SGEN-CFDT

Mesures de sécurité dans les établissements scolairesPour le Sgen-CFDT, si ces nouvelles mesures sont utiles pour l’organisation des cellules de crise en haut lieu, elles apparaissent complexes et peu efficaces pour les personnels sur le terrain. Le maintien de mesures peu ou pas opérationnelles, comme par exemple « le contrôle visuel aléatoire des sacs », renforce cette impression.

Pour le Sgen-CFDT, le choix d’un second PPMS est contestable, d’autant plus que le travail au sein de l’Observatoire national de la sécurité avait abouti à l’ajout d’une entrée « attentat intrusion » dans l’actuel PPMS, diffusé aux établissements à la rentrée 2016.

Si cette instruction donne quasiment les mêmes missions aux chefs d’établissement et directeurs d’école, les conditions d’exercice et les contraintes de sécurité diffèrent radicalement.

 

UN CHOIX QUI PÈSE SANS CONTREPARTIE SUR LES CONDITIONS DE TRAVAIL

Malgré les demandes du Sgen-CFDT, cette surcharge de travail et de responsabilités ne s’accompagne d’aucune aide supplémentaire (décharge, formation, soutien à la direction…). Or l’impact sur les conditions de travail sera conséquent et le Sgen-CFDT a d’ailleurs obtenu que les comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail – CHSCT en soient informés.

Les retours d’expériences depuis 2015 (Le Bataclan, Nice, Saint-Étienne-du-Rouvray…) et les incidents de mars 2017 dans les lycées de Grasse (06) et de Suger (93) montrent que les priorités sont de former les personnels, et les élèves, aux bons réflexes : savoir alerter les services de secours et prodiguer les gestes de première urgence, mais aussi s’échapper, se cacher… Raison pour laquelle, le Sgen-CFDT continue de revendiquer des formations adaptées pour tous les personnels.