L'intersyndicale réunie le 14 novembre appelle à la grève le 5 décembre 2024. Nous sommes particulièrement remontés contre le passage envisagé à 3 journées de carence et les autres mesures envisagées pour faire des économies sur le dos des fonctionnaires et de leurs familles !
Dates et lieux pour la mobilisation le 5 décembre 2024 :
- A Strasbourg: 14h: départ de la manifestation Place de la Bourse
- A Mulhouse: informations à venir
Pour les personnels du premier degré, la déclaration d’intention est à renvoyer avant le 02 décembre minuit.
Pour rappel, les adhérents à la CFDT pourront être indemnisés de cette journée de grève.
Signez la pétition en ligne !
Par ailleurs, et sans attendre le 5 décembre, les militant·es seront sur le terrain pour rencontrer leurs collègues. Ainsi, ils et elles vont signer et faire signer une pétition qui sera remise au gouvernement.
Agents publics: nous ne sommes pas les boucs émissaires de la dette!
Pour signer la pétition, cliquer ici
En effet, la CFDT a d’ores et déjà mis à disposition une pétition, en ligne. Cette mobilisation est une occasion à saisir pour aller à la rencontre des collègues, échanger avec eux. Ainsi, les militant·es font connaitre nos revendications et les invitent à se mobiliser le 5 décembre.
Le communiqué de l’intersyndicale sur la mobilisation le 5 décembre
Jour de carence, salaires, conditions de travail, le mépris, ça suffit !
Toutes et tous en grève le 5 décembre
L’intersyndicale réunie le 14 novembre appelle à la grève le 5 décembre.
La colère est grande dans l’Éducation nationale. Le ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, tient un discours qui relève du fonctionnaire bashing et multiplie les contrevérités. Nous le rappelons avec force : les personnels de l’Éducation nationale ne sont pas plus absents que dans le privé. Le passage de 1 à 3 jours de carence et la baisse de l’indemnisation de l’arrêt maladie sont des mesures punitives comme si les fonctionnaires étaient coupables d’être malades alors même que les gouvernements successifs portent une lourde responsabilité dans la dégradation de leurs conditions de travail et, en définitive, de leur santé. Cette baisse du traitement pénalisera les agents, tout particulièrement celles et ceux en situation de précarité, mais aussi davantage les femmes.
Jours de carence, diminution de l’indemnisation de l’arrêt maladie, suppression de la GIPA, gel de la valeur du point d’indice et absence de mesure salariale pour les agents dans le budget 2025 : le gouvernement stigmatise nos collègues, et dans le même temps organise la dégradation de notre pouvoir d’achat.
Cette absence de revalorisation et même de considération ne peut qu’aggraver la crise de recrutement qui persiste dans l’Éducation nationale et fragilise le service public d’Éducation. La ministre Anne Genetet assume un renforcement du Pacte, alors même qu’il n’est en rien une mesure de revalorisation. Au contraire, il participe à l’alourdissement de la charge et du temps de travail Car, n’en déplaise à un ex-président de la République, les professeurs travaillent, plus de 40 heures par semaine, le week-end et pendant les vacances scolaires. Ils font tenir à bout de bras, avec les autres personnels de l’Éducation nationale, une École publique déjà exsangue du fait des coupes budgétaires et des politiques menées. Les 4 000 suppressions de postes annoncées vont encore dégrader le quotidien de nos collègues dans les écoles, collèges et lycées. L’École publique est à un point de bascule, ces mesures vont la pousser dans le vide.
Nos organisations FSU, UNSA Éducation, CFDT Éducation Formation Recherche Publiques, CGT Educ’action, SNALC, SUD Éducation dénoncent cette politique brutale qui saborde les services publics. Nous dénonçons également la multiplication des propos méprisants contre les personnels de l’Éducation nationale qui ne se sont pas engagés dans ces métiers pour être des punching-ball et alimenter le buzz politico-médiatique.
Nous appelons les personnels à se mettre en grève jeudi 5 décembre pour une première journée de mobilisation. Nous exigeons le retrait des mesures Kasbarian, la suppression du jour de carence, le rétablissement de la GIPA, une revalorisation du point d’indice et la suppression du Pacte. Tous les personnels doivent être revalorisés, sans contreparties et un vrai statut doit être créé pour les AESH. Les suppressions de postes doivent être annulées, des postes doivent être créés pour diminuer les effectifs dans les classes et pour améliorer les conditions de travail de tous les personnels.
Dès maintenant, nous appelons les collègues à se réunir pour s’informer, préparer la grève et toutes autres modalités d’actions pour dire stop, et discuter des suites. La participation de chaque collègue sera décisive : c’est bien par une mobilisation massive dès le 5 décembre que nous pourrons peser, inscrire les actions dans la durée… et gagner !
L’intersyndicale se réunira à la suite du 5 décembre pour discuter des suites de la mobilisation.
À Paris, le 18/11/2024
Pour aller plus loin sur la mobilisation le 5 décembre
- Le jour de carence c’est quoi ?
- Le communiqué de l’ intersyndicale
- Grève et déclaration d’intention dans le premier degré
- Droit de grève : quels droits, quelles conséquences en fonction de mon corps ?
- Indemnisation des jours de grève: comment en bénéficier?
- Arrêts maladie, report de la complémentaire santé, des économies sur la santé des agentes et agents au service l’État !