Pour les Psy-EN EDA, une année 2019 encore très difficile !

Malgré quelques avancées dans certaines académies, les conditions d'exercice restent très dégradées pour les Psy-EN EDA confronté.es à des charges de travail excessives pour compenser les absences de collègues et à un manque de financement du matériel indispensable.

Le constat des difficultés des Psy-EN EDA dressé en juin dernier, peut être reconduit quasiment à l’identique, tant les améliorations sont lentes à obtenir de la part de l’administration.

Les postes psy EN-EDA relèvent de moyens 2nd degré gérés par le rectorat.

Le passage à une gestion rectorale pour des personnels exerçant dans le 1er degré exige une bonne coopération entre les rectorats et les DSDEN.

Les Sgen académiques doivent vérifier que les postes EDA sont bien des moyens 2nd degré, gérés par le rectorat. Ces postes ne peuvent plus être les variables d’ajustement de la gestion des postes de PE comme ça a pu être le cas, pour assurer le dédoublement de classe.

Recrutement de contractuel·les : encore beaucoup de progrès à faire !

Grâce à une action syndicale déterminée, des contractuel·les ont été recruté.es sur des postes psy EN-EDA restés vacants voire sur des congés de maladie, dans quelques académies comme Aix-Marseille, Caen, Orléans, Strasbourg

Certains rectorats demandent aux DSDEN un état des postes EDA vacants dès la fin juin, afin de traiter début juillet les recrutements de contractuel.les des deux spécialités ensemble, ce qui serait une réelle avancée. Rappelons que les contractuel·les peuvent postuler indifféremment sur les deux spécialités.

Les élu.es CAPA du Sgen-CFDT doivent porter ces revendications dans les CAPA mouvement Psy-EN.

On est encore loin du compte au vu des multiples situations d’interventions hors secteurs, imposées par la hiérarchie au nom de la solidarité ! Ces dysfonctionnements provoquent de nombreux arrêts en maladie qui dégradent encore plus les conditions de travail des collègues en activité. Un engrenage au détriment du service rendu aux élèves et aux familles.

Plus fort encore : des IEN  s’autorisent à « prêter » leur EDA à un IEN en sous effectif !

Le « prêt » d’EDA n’est pas règlementaire !

Certes, les Psy EN-EDA sont des fonctionnaires, avec des devoirs; mais ils et elles ont aussi des droits !

Chaque Psy EN-EDA est affecté·e dans une circo et rattaché·e dans une école. Une intervention ponctuelle d’urgence, en cas d’absence d’un·e collègue peut être demandée au sein d’une même circo, comme cela se passe au sein d’un CIO.

Le problème est tout autre, quand l’administration exige une intervention hors secteur qui est également hors circo ! Des dispositions administratives spécifiques sont indispensables.

Soit le rectorat recrute des TZR ou des contractuel·les, soit il établit une lettre de mission ou une affectation provisoire pour compenser une absence.

SURCHARGE de travailFormation continue : un soutien indispensable !

Les psy EN-EDA travaillent au sein de RASED de plus en plus incomplets, de façon de plus en plus isolée, face à des situations de plus en plus critiques… sans avoir le soutien de réunions d’équipe comme en CIO ou de groupe de pratiques.

L’administration doit absolument organiser des temps d’échanges inter circo, ainsi que des formations départementales ou académiques permettant de prendre un peu de recul pour limiter les risques de burn-out.

La gestion administrative des offres de formation et des inscriptions des Psy EN-EDA n’est pas toujours claire sur le terrain. C’est encore une revendication syndicale que nous portons auprès de chaque rectorat.

Financement des outils à clarifier :

Le problème de financement des outils se pose dans toutes les académies.
La répartition entre l’État et les communes des dépenses de fonctionnement des RASED, fondée sur l’application des articles L. 211-8 et L. 212-15 du Code de l’Education : « L’État prend à sa charge les dépenses de rémunération des personnels, les communes assurant les dépenses de fonctionnement » ne peut plus s’appliquer.
Les communes commencent à refuser de payer le matériel pour des personnels du 2nd degré et il n’est pas raisonnable de continuer à laisser chaque Psy EN-EDA bricoler, démarcher et négocier avec sa collectivité territoriale.

C’est au rectorat de financer le matériel comme pour les EDCO et les CIO.

Participez à l’AG du 7 juin pour la défense des CIO

Pour aller plus loin

29 mai 2019 : Le communiqué de presse du Sgen-CFDT

Dernières infos sur le devenir de l’ONISEP

Quoi de neuf sur l’avenir des CIO?