Alors que le gouvernement a mis fin brutalement à des centaines de contrats aidés qui permettaient à des milliers d'écoles, collèges et lycées de tourner à peu près correctement, les contestations se multiplient. Une pétition a été mise en ligne que nous vous invitons à signer en nombre !
Comment le gouvernement veut mettre fin aux emplois aidés ?
A la recherche d’économies à réaliser, le gouvernement s’est attaqué cet été à différentes mesures sociales, dont les contrats aidés qui aident pourtant des centaines de milliers de personnes à sortir du chômage. Si 459 000 contrats aidés ont été signés par des personnes éloignées de l’emploi en 2016, seuls 310 000 le seront en 2017 – le gouvernement ne souhaitant pas augmenter significativement les crédits insuffisants prévus par l’exécutif précédent – et 200 000 en 2018, selon les annonces récentes du Premier ministre.
Le Sgen-CFDT, avec d’autres organisations syndicales, a adressé un courrier relayant le fort mécontentement des personnels de l’Education Nationale. Extrait :
« Nous dénonçons la suppression massive des contrats aidés à l’Education nationale. Elle laisse sans emploi des milliers de personnes engagées dans la vie des écoles et des établissements tout en privant le service public d’Education, comme d’autres services publics, de leur apport. Nos organisations jugent que l’arrêt brutal de tout renouvellement de contrat et de toute nouvelle embauche d’emploi-aidés, personnels investis dans des missions essentielles à l’école, va mettre à mal le fonctionnement de l’Ecole. Dans le domaine de l’accompagnement des élèves en situation de handicap, les besoins ne cessent de croître. Avec cette suppression massive, la promesse d’un accompagnement pour tous les élèves qui en ont un besoin reconnu est compromise. »
Lire le courrier de l’intersyndicale adressé au ministre
La chronique de Véronique Soulé : Le jeu de massacre des contrats aidés à l’école
Comment soutenir le combat pour la sauvegarde des emplois aidés ?
De très nombreuses ONG (Emmaüs, Banque Alimentaire, Fondation Abbé Pierre…) ont décidé de mettre en ligne une pétition dont Laurent Berger fait partie des premiers signataires. Vous trouverez le texte de la pétition sur ce lien. Il suffit ensuite de vous laisser guider pour la signer.
Quelles sont les conséquences pour les les écoles, collèges et lycées ?
Dans de très nombreux établissements scolaires, ces emplois qui ne seront ni compensés ni remplacés, assuraient des missions essentielles pour faire tourner la machine scolaire (emplois d’EVS pour aider les directeurs d’écoles dans leurs tâches administratives, emplois AES-H pour la scolarisation des élèves handicapés, surveillants et assistants d’éducation…etc.)
Par exemple, dans l’académie de Rouen, ce sont 833 emplois qui sont supprimés. Sylvain Berthaud, secrétaire général SGEN-CFDT Haute-Normandie dit ainsi : « C’est surtout les collègues du premier degré qui sont touchés par cette décision » . En effet, les communes, chargées de l’entretien matériel des écoles et d’une partie de leur personnel, ont largement recours à ces emplois, pour assurer notamment les fonctions d’auxiliaires de vie, accompagnateurs des élèves en situation de handicap, aides administratives ou directeur d’école.
« Notre revendication principale est la titularisation sans concours des personnels contractuels », insiste Sylvain Berthaud. Une intersyndicale et des journées de mobilisation sont prévues dans l’académie. (en savoir plus sur la mobilisation en Normandie)
A Marseille, la grogne monte aussi et le Sgen-CFDT fait également partie d’une intersyndicale qui appelle à la mobilisation. Plusieurs établissements sont déjà en grève. (en savoir plus sur la contestation à Marseille)
En savoir plus sur la position du Sgen-CFDT sur les contrats aidés
Lire notre communiqué de presse : contrats aidés, une reconnaissance pour tous !
Lire notre actualité sur les contrats AES-H qu’il faut multiplier