Promotion à la Classe exceptionnelle et à l’échelon spécial : du nouveau

Le GT sur la promotion à la classe exceptionnelle a eu lieu ce mercredi 13 juin. Les tableaux d'avancement ont été examinés par nos élus et nous en savons un peu plus sur les futures promotions.

classe exceptionnelleLa classe exceptionnelle, qui, quand comment ? (cliquer sur le lien pour plus de détails)

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L’article spécial « agrégés »

Combien de personnes seront promues au 1er septembre 2018 ?

Pour rappel, il y a deux viviers de promouvables : l’un pour les fonctions exercées, auquel est très attaché le Sgen-CFDT, l’autre pour le « mérite » selon le rectorat, qui préoccupe beaucoup le syndicat majoritaire lors des discussions. Heureusement, pour le moment (pour le moment car cela ne semble pas convenir à à notre ministre méritocrate), le vivier n°1 compte beaucoup plus de promouvables et de promus.

Voici ce qui est prévu pour l’académie de Strasbourg :

Vivier 1 : 95 promus pour 159 promouvables soit un taux de 59,7%

Vivier 2 : 36 promus pour 661 promouvables soit un taux de 5,4%

Comment élargir le vivier des promouvables ?

Bien entendu, si l’on peut se féliciter que de nombreux collègues ayant exercé des fonctions en REP/REP+, comme chef de travaux ou dans le supérieur obtiennent une reconnaissance de leur engagement, on voit bien que le vivier risque de bientôt se tarir. Deux solutions vont alors venir sur la table :  soit multiplier les fonctions éligibles au titre du vivier n°1 et raccourcir la durée minimale en-dessous de 8 années, soit augmenter la proportion de promus au titre du vivier n°2 qui repose sur l’évaluation faite par le chef d’établissement et l’inspecteur. Il va de soi que le Sgen-CFDT défendra la première solution qui nous semble plus juste et plus motivante pour les collègues.

Pourquoi en effet mettre le compteur à 8 années de REP ? Nous estimons que 5 années devraient suffire (c’est d’ailleurs ce qui est pris en compte pour bénéficier des primes pour les mutations). Il faudrait aussi prendre en compte certains lycées, notamment professionnels, où les conditions de travail sont tout aussi difficiles qu’en REP. Dans ces lycées, les élèves proviennent en effet en grande partie de collèges de REP/REP+, ont parfois subi leur orientation et sont souvent en rejet du système scolaire.

Pourquoi nos collègues enseignant en BTS sans y être affecté officiellement, ou bien les formateurs académiques à temps partagé (ils le sont tous dans l’académie de Strasbourg) ne bénéficient-ils pas de telles promotions ? Il y a là une injustice flagrante.

Pourquoi nos collègues exerçant les fonctions essentielles et difficiles de PRN (personne ressource en informatique), de référent numérique, d’administrateur entea, de responsable de liaison école-collège ne pourraient-elles pas concourir alors qu’ils rendent des services essentiels pour lesquels ils sont généralement mal rémunérés ?

 

Le vivier 2 : un tableau plein d’injustices ?

En ce qui concerne le vivier 2, le GT qui s’est réuni ce mercredi a tenté en vain de démêler qui devait être justement promu et qui ne le devait pas. Mais parvenir à une solution juste est impossible puisqu’il faudrait tenir compte à la fois de l’âge (pour ne pas saturer le grade en promouvant des collègues trop jeunes qui partiront dans longtemps à la retraite), de la discipline (pour ne pas que l’une d’entre elle se sente dévalorisée), du sexe (pour que la proportion hommes/femmes soit respectée, critère particulièrement important pour le Sgen-CFDT), et de l’évaluation (pour que seuls les « méritants » soient promus. C’était donc la quadrature du cercle ! Et les longues et nombreuses discussions n’ont pas permis d’aboutir à une situation satisfaisante parce que c’était tout bonnement impossible.

En outre, les appréciations sont de taille très variable et il est souvent impossible de déterminer entre deux collègues à égalité qui serait le plus méritant. Ces appréciations ne changeant que très rarement, certains collègues risquent d’être dévalorisés s’ils ont par exemple changé d’établissement entre temps et que cela se passe beaucoup mieux (ou plus mal) avec leurs nouveaux collègues.

Quid de l’échelon spécial ?

Parmi les exceptionnels, il y aura bientôt les super-exceptionnels : ceux parmi nous qui auront la chance d’accéder à l’échelon spécial de la classe exceptionnelle. Nous venons de recevoir les quotas par académie définis par le ministère : dans l’académie de Strasbourg, ils seront 48 PE, 42 certifiés, 5 PEPS, 12 PLP, 3 CPE et 2 Psy-En à avoir cette chance.

Les titulaires disposant de 3 ans d’ancienneté au 4ème échelon de la classe exceptionnelle sont éligibles à l’accès à l’échelon spécial par liste d’aptitude. L’effectif de cet échelon est limité à 20% de celui des membres du corps à la classe exceptionnelle.. Cette promotion est considérée comme une promotion de  grade et on ne peut donc être promu la même année à la classe exceptionnelle et à l’échelon spécial (il faut au moins un an entre les deux promotions).

Les notes de service invitent les Dasen et Recteurs à privilégier les plus expérimenté-es. Les tableaux de promotions seront soumis aux avis des CAPD et CAPA.

L’intérêt pécuniaire n’est pas négligeable puisque cela représente autour de 300 euros brut par mois de plus. Une CAPA devrait être organisée spécialement pour cette promotion, sans qu’on sache exactement sur quels critères elle se fera, sans doute les mêmes que pour la classe exceptionnelle sans changement des appréciations.

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