Congrès du Sgen-CFDT Alsace : une dynamique confirmée, un bilan solide, des adhérents plus nombreux !

Mardi 10 décembre 2019, le Sgen-CFDT Alsace a tenu son deuxième congrès (après celui de sa fondation en 2015). A cette occasion, une centaine de militants ont débattu et voté pour les différents textes régissant la vie de leur syndicat. Voici un petit bilan et les résultats des élections.

Le Sgen-CFDT Alsace renouvelle largement son équipe

Merci à celles et ceux qui quittent le conseil syndical après un bel engagement sur un ou plusieurs mandats !

Suite au vote de la résolution, le congrès du Sgen-CFDT Alsace a rendu un vibrant hommage aux membres du conseil syndical qui ne renouvelaient pas leur candidature et concluaient donc un engagement souvent très long pour le Sgen-CFDT (parfois près de 40 années !) : Christophe Althuser, Laure Baverel, Hubert Boehringer, Karima Boulhouchat, Jean-Claude Cardi, Claire Fabre, Hubert Fessler, Stéphane Hamel, Wahiba Hannachi, Marc Hebinger, Etienne Heidmann, Martine Kapp, Juliette Mourot, Marie-Thérèse Nopre, Simone Peter, Jean-François Remmer, Carmen Tolle.

Un nouveau conseil syndical du Sgen-CFDT Alsace a été élu dont voici la composition:

Professeurs des écoles : Anne-Cécie Auneau, Edgar Cadima, Serge Dizner, Laurence Erb, Valérie Faurie, Patricia Gonzalez, Christine Heil, Virginie Lumann, Chloé Muller,  Nicolas Nemett, Guillaume Poilleaux, Jean-François Reczkowiecz,

Professeurs certifiés, agrégés et PLP : Daniel Bruder, François Friedelmeyer, Laurent Gomez, Vincent Guinebretière, Robert Hetsch, Guillaume Jaoul, Sandrine Kiefel, Pascal Kittel, Gaëlle Macuba, Mathilde Mangado, Marc Namur, Sophie Reitzer, Frédéric Reysz, Gwenola Tupin,

CPE : Raphaëlla Bienaimé

AESH : Hélène Priss

Administratifs : Philippe Balvay, Nathalie Burgard, Véronique Dufrenoy, Christelle Mura-Morel,

Psy-EN : Fabienne Testa

PERDIR : Stéphane Bochard, Nadia Da Silva,

ITRF : Caroline Carlot-Schmitt, Jean-Olivier Dalbavie,

Enseignante dans le Supérieur : Virginie Zint

Assistantes sociales des personnels : Christelle Barberousse, Jeanine Peter,

Une nouvelle commission exécutive (le bureau du Sgen-CFDT Alsace)

Le conseil syndical fraîchement élu s’est tout de suite réuni pour élire la nouvelle commission exécutive du syndicat. Celle-ci compte pour le moment 6 membres.
Laurent Gomez a été réélu à la fonction de secrétaire général
Chloé Muller a été élue trésorière du syndicat
Mathilde Mangado a été élue secrétaire générale adjointe, secrétaire à l’organisation
François Friedelmeyer, Frédéric Reysz et Nicolas Nemett complètent la commission.

Ce que nous voulons au Sgen-CFDT Alsace

un syndicat de proximité, loin des postures et des doubles-discoursSgen-CFDT Alsace

Mathilde Mangado a présenté le projet du Sgen-CFDT Alsace pour les quatre années à venir : « Convictions, positions, propositions, revendications, discussions, négociations, mobilisations, actions, … Comment articuler tout cela pour un syndicalisme à la fois proche des difficultés rencontrées au quotidien par nos collègues et porteur d’un projet pour l’Éducation Nationale et pour la société ? À un moment où on a d’un côté un pouvoir politique qui cherche à réduire le rôle des instances paritaires et d’un autre des organisations syndicales qui mobilisent sur des slogans souvent caricaturaux, qu’est pour nous le dialogue social ? Qu’est-ce qu’être un syndicat réformiste aujourd’hui, en Alsace, dans nos champs professionnels ?

La résolution qui est présentée au congrès donne des pistes sur les questions qui animent notre vie syndicale au quotidien : Quelle présence militante dans nos lieux de travail ? Quelle communication, information, propagande ? Quelles formations ? Quel accompagnement, quel suivi des adhérent·e·s ? Quelles revendications ? Quels modes d’action ? Ces pistes sont développées dans la résolution autour de trois grands axes :

3 grands axes pour l’avenir

1. Un syndicalisme de proximité

2. Un syndicalisme d’adhésion

3. Un syndicalisme concret.

Mathilde Mangado a ensuite voulu préciser en particulier ce que signifiait le troisième axe, « un syndicalisme concret » c’est à dire un syndicalisme qui regarde le réel en face.

Sgen-CFDT Alsace

« C’est peut-être en effet sur ce point que se joue aujourd’hui la plus grande spécificité du Sgen-CFDT Alsace.

En rédigeant cette résolution, le conseil syndical a souhaité pour les quatre prochaines années que le Sgen-CFDT Alsace consolide son identité : ne pas être un syndicalisme de postures, mais s’affirmer comme un syndicalisme inscrit dans le concret et la réalité.

Sortir des postures, c’est observer la société actuelle, nos métiers, nos territoires et voir ce qui nous paraît prioritaire pour notre action. L’absence de posture, ça peut aussi être se demander : « Est-il pertinent d’appeler à la grève si on sait qu’elle ne va pas servir ? » « Est-il pertinent d’inonder nos collègues de papiers qu’ils ne liront probablement pas ? »

Il ne s’agit évidemment pas d’un syndicalisme mou.

Regarder le réel en face, ce n’est pas s’en accommoder, mais bien chercher les moyens d’actions les plus efficaces aujourd’hui dans nos champs professionnels et nos lieux de travail pour faire avancer les choses.

Un syndicalisme exigeant et actif, qui obtient des résultats visibles.

Un syndicalisme fidèle au projet du Sgen et de la CFDT pour chacun : émancipation et justice.

Une résolution votée à une très large majorité

Une vingtaine d’amendements avaient été déposés par les adhérent·e·s, dont la moitié environ ont été intégrés directement et trois mis au débat durant le congrès.

Au final, le projet de résolution modifié a été approuvé à 98% par les délégué·e·s du congrès.

 

Modification des statuts du Sgen-CFDT Alsace

Place à l’écriture inclusive !

La section de l’Université de Strasbourg du Sgen-CFDT Alsace a proposé de retranscrire nos statuts en écriture inclusive.

Pour elle, la langue reflète la société et sa façon de penser le monde. Ainsi, une langue qui rend les femmes invisibles est la marque d’une société où elles jouent un rôle second. C’est bien parce que le langage est politique que la langue française a été infléchie délibérément vers le masculin durant plusieurs siècles par les groupes qui s’opposaient à l’égalité des sexes.

Sgen-CFDT Alsace

Notre syndicat a toujours été fortement mobilisé pour l’égalité femmes-hommes, notamment en choisissant d’avoir des instances paritaires. Il importe maintenant de poursuivre ce travail en adoptant l’écriture inclusive.

Cette proposition d’amendement des statuts de notre syndicat propose de recourir au point milieu (appelé aussi point médian) qui permet de séparer les mots. Il était notamment parfois utilisé en latin et en grec pour séparer les mots à la place des espaces. Lorsque la place manquait, comme par exemple lors de l’écriture sur une pierre, il était plus facile de marquer la fin d’un mot avec ce point milieu plutôt qu’avec l’espace. La lecture était ainsi facilitée. D’autre part, le point milieu n’est pas utilisé en français donc sa seule signification est celle de l’écriture inclusive et il n’a pas les défauts des parenthèses ou des barres obliques qui ne parviennent pas à obtenir l’objectif d’égalité recherché.

Cette proposition de modification statutaire a recueilli 96% des mandats retirés.

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Ce que nous avons déjà fait

un syndicat académique actif et dynamique

Le secrétaire général Laurent Gomez a dressé le bilan des quatre années passées, qui étaient en fait les quatre premières années du syndicat académique (avant 2015 existaient deux syndicats en Alsace : le Sgen 67 et le Sgen 68).

Le bilan était donc surtout celui de la constitution de ce nouveau syndicat et la fusion des deux entités a parfois été compliquée : « la fusion percute, interroge et bouleverse des habitudes, des cultures, qui sont portées, défendues par des femmes et des hommes qui plus est très engagées et donc convaincues. Elle s’inscrit aussi dans une histoire et un vécu personnel qui se mêlent à l’histoire et au vécu du collectif.  Cette fusion a demandé aux membres du conseil syndical et aux militantes et aux militants déchargé·e·s d’y consacrer beaucoup d’énergie. Mais dans tous les cas, la commission exécutive a toujours pu s’appuyer sur le conseil syndical pour prendre des décisions parfois difficiles et encore tout récemment – si vous voyez ce dont je veux parler – et sur des militantes et des militants très investies. Je voudrai ici devant le congrès exprimer la fierté la gratitude et le plaisir que j’ai souvent ressenti, et je sais ne pas être le seul, à l’écoute de la qualité des échanges et à la richesses des propos tenus lors de nos travaux. »

Le Sgen-CFDT Alsace est aujourd’hui une réalité bien vivante, avec des adhésions en augmentation chaque année, et des pratiques syndicales dépoussiérées, un collectif renouvelé, un conseil syndical de 40 membres. Tous nos militant·e·s et déchargé·e·s ont parcouru la région à la rencontre des collègues, organisant de très nombreuses réunions d’informations syndicales, formations, colloques, entretiens individuels sur la carrière…

Nos élu·e·s ont siégé régulièrement dans toutes les instances, sans jamais pratiquer la politique de la chaise vide, contrairement aux autres organisations syndicales. Nous avons maintenu peu ou prou nos positions lors des élections professionnelles de 2018.

Reste de nouvelles difficultés à affronter :

  • notre place dans les écoles, plus difficile à assurer que dans les établissements du second degré ;
  • la loi dite de « rénovation de la fonction publique » qui nous prive de notre présence pour certaines commissions paritaires.

Cela doit nous amener à redéfinir nos priorités.

Le rapport d’activité présenté a été approuvé à 92% par les délégué·e·s du congrès.

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Pour aller plus loin